Emmanuel Lévinas : le temps à l'oeuvre
Auteur / Autrice : | Sophie Galabru |
Direction : | Renaud Barbaras |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 17/11/2018 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Philosophie (Paris ; 1998-....) |
Jury : | Président / Présidente : Jocelyn Benoist |
Examinateurs / Examinatrices : Renaud Barbaras, Jocelyn Benoist, François-David Sebbah, Inga Römer, Didier Franck | |
Rapporteurs / Rapporteuses : François-David Sebbah, Inga Römer |
Mots clés
Résumé
Si la philosophie d’Emmanuel Levinas fut souvent présentée comme une philosophie de l’éthique, et fut identifiée à des notions telles que le visage, autrui ou la responsabilité, cette thèse vise à démontrer que ces notions se comprennent à partir d'un primat accorde au temps, voire d’une métaphysique de la temporalité. Il s’agira d'établir que la philosophie levinassienne inaugure une nouvelle philosophie du temps que nous pouvons qualifier de « discontinuiste », s’opposant aux pensées de la continuité comme la philosophie bergsonienne de la durée et husserlienne du flux. La constitution de la subjectivité par émergence et distinction d’avec l'existence atemporelle, encore nommée « l'il y a », son rapport au monde comme sa rencontre avec autrui ne se comprennent qu’à l’aune de leur temporalisation. Toutefois, cette structuration temporelle du sujet et de l’altérité invite à dégager différents types de temporalité et à spécifier l’essentielle dialectique entre le temps et l’autre.