Thèse soutenue

La hiérarchie des individus biologiques : problèmes ontologiques et épistémologiques

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Auteur / Autrice : Anna Maria Dieli
Direction : Philippe HunemanGiovanni Iorio Giannoli
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 02/02/2018
Etablissement(s) : Paris 1 en cotutelle avec Università degli studi di Roma ''Tor Vergata'' (1972-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Philosophie (Paris ; 1998-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Institut d'histoire et de philosophie des sciences et des techniques (Paris ; 1932-....)
Etablissement d'accueil : Università degli studi di Roma ''Tor Vergata'' (1972-....)
Laboratoire : Institut d'histoire et de philosophie des sciences et des techniques (Paris ; 1932-....)
Jury : Président / Présidente : Tonino Griffero
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Huneman, Giovanni Iorio Giannoli, Charles Wolfe, Thierry Hoquet, Raffaella Campaner, Marta Bertolaso
Rapporteurs / Rapporteuses : Charles Wolfe

Résumé

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Au cours de cette thèse on développera l'hypothèse que l'individu biologique soit une unité fonctionnelle hiérarchiquement organisée : une définition qui correspond à l'ontologie des systèmes biologiques et influence la pratique de la biologie. Le but de cette thèse est de démontrer que l'organisation des entités en niveaux n'est pas une question purement méthodologique : le fait d'avoir des Individus à plusieurs niveaux fait partie de l'ontologie des systèmes biologiques. Le point de départ de la thèse c'est le constat qu'il y a des individus biologiques à plusieurs niveaux : c'est-à-dire des entités spatio ­temporellement limitées et uniques. Même s'il y a plusieurs types de niveaux d'entités biologiques (évolutionnaires, physiologiques, moléculaires, etc. ) c'est certainement les niveaux de sélection qui occupent une grosse partie du débat. A quel niveau agit-elle la sélection et si elle est la force la plus Importante de l'histoire, est une question majeure. Ce qui caractérise la biologie est donc une complexité dynamique. Les caractéristiques de chaque entité sont influencées par celles des entités è côté. Pour cette raison, se demander quelle est l'unité de sélection n'est pas une question pertinente pour comprendre l'ontologie de systèmes biologiques. Tout d'abord, Il n'y a pas que les niveaux de sélection: réduire l'émergence des niveaux supérieurs à l'action de la sélection naturelle est une vision simpliste. Notamment, l'exemple du cancer nous conduit à considérer les niveaux fonctionnels comme importants pour la compréhension de l'ontologie des vivants. Les transitions évolutionnaires, par exemples, nous montrent que les nouvelles formes d'organisation sont caractérisées par des nouvelles fonctions. La naissance d'une organisation complexe permet de réaliser plus de fonctions. En conclusion, on peut montrer comment une définition de l'individu biologique comme unité fonctionnelle permet de réconcilier la métaphysique des sciences avec une notion de sens commun et, en même temps, d'être utile pour la pratique de la science.