Thèse soutenue

Analyse spatiale intrasite de l'habitat : méthodologie, procédures et études de cas : les sites protohistohistoriques de Bucy-le-Long ''la Foselle'' 'Aisne, Néolithique ancien), et de Changis-sur-Marne ''les Pétreaux'' (Seine-et-Marne, Âges du Bronze et du Fer)

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Auteur / Autrice : Sophie Lemort
Direction : François Giligny
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Archéologie
Date : Soutenance le 23/11/2018
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Archéologie (Paris ; 1990-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Trajectoires - De la sédentarisation à l’État (Paris ; 2012-....)
Jury : Président / Présidente : Stephan Fichtl
Examinateurs / Examinatrices : François Giligny, Lamys Hachem, Marie Besse
Rapporteur / Rapporteuse : Olivier Lemercier

Résumé

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L’analyse spatiale intrasite de l’habitat ne permet pas de recourir à un modèle général d’étude, applicable à n’importe quel site archéologique. Pourtant, plusieurs d’entre eux ont des profils semblables d’implantation de l’habitat. Peut-on donc envisager de rechercher des protocoles d’analyse qui soient transposables sur des sites d’habitat couramment rencontrés ? C’est l’objet de la présente étude à partir d’une démarche exploratoire, sur deux sites d’habitat protohistoriques. Sur le site rubané de Bucy-le-Long « la Fosselle », l’analyse se concentre sur la distribution spatiale des vestiges mobiliers au sein d’unités architecturales comparables. L’analyse des données est employée pour déterminer les différents paramètres d’étude. Le potentiel informatif des unités d’habitation, établi selon des critères morphologiques et taphonomiques, est évalué et confronté au potentiel archéologique, déterminé à partir de la richesse du mobilier et des différentes catégories d’artefacts. L’analyse globale intrasite est envisagée en regroupant les mobiliers par catégorie fonctionnelle et pour mettre en évidence des assemblages significatifs de vestiges selon les habitations. Ils permettent ainsi de caractériser et sectoriser les ensembles signifiants d’activités vivrières et d’activités techniques à l’échelle du site, à partir d’un partitionnement des maisons. Le site de Changis-sur-Marne « les Pétreaux » connaît une longue occupation du Bronze final à la Tène ancienne, ce qui rend la lecture des implantations difficiles à démêler. L’analyse spatiale est tout d’abord tentée sur des groupes de structures établies lors des travaux de terrain. Puis, la répartition du mobilier est étudiée à plusieurs échelles d’observation. Cependant, il apparaît que ces premiers découpages ne reflètent pas des groupements d’établissements ruraux significatifs. Un partitionnement des structures au sein d’entités spatiales plus restreintes est alors envisagé à partir de la recherche d’agrégats, mis en évidence par l’analyse spatiale de semis de points. La dynamique d’occupation du site est de ce fait plus aisément perceptible. Les deux études de cas sont pour finir confrontées à d’autres études spatiales menées sur des sites d’habitat. Il apparaît qu’aux côtés des vestiges mobiliers très régulièrement pris pour référence dans l’analyse spatiale intrasite de l’habitat, les vestiges immobiliers trouvent toutes leurs places.