Thèse soutenue

Espaces sacrés et lignages bénis dans la Tihàma yéménité : société, identités et pouvoirs (VIe - IXe / XIIe - XVe siècle)

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Auteur / Autrice : Zacharie Mochtari de Pierrepont
Direction : Françoise Micheau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 08/10/2018
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale d'Histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Orient et Méditerranée (Ivry-sur-Seine, Val de Marne ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Christian Décobert
Examinateurs / Examinatrices : Françoise Micheau, Éric Vallet, Giuseppe Cecere
Rapporteur / Rapporteuse : Michel Tuchscherer, Denise Aigle

Mots clés

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Résumé

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Entre la chute de la dynastie mahdide en 569/1174 et celle de la dynastie tahiride en 923/1517, les espaces sacrés se multiplièrent au Yémen et les pratiques religieuses évoluèrent considérablement, phénomène particulièrement visible dans la région du littoral de la mer Rouge, la Tihama yéménite. À la fin du VIIIe /XIVe siècle, la multiplication des tombes d'hommes bénis et des visites pieuses apparaissent comme une donnée fondamentale de la société tihamie, dans le contexte de l'affaiblissement progressif du sultanat rasulide (626-858/1229-1454), dont l'influence s'étendit du Higaz à Zafar et à la vallée du Hadramawt. Cimetières, mausolées, mosquées, ribat-s, madrasa-s funéraires : une grande partie de ces lieux, porteurs d'un lien fort avec la puissance divine, se constituèrent au cours de cette période et émergèrent graduellement comme des espaces centraux du développement social, politique et culturel de la société tihamie. Cette recherche tente de définir les processus et les étapes de la sacralisation des espaces religieux en Tihama. Elle s'intéresse au rôle social, mémoriel et politique des savants et des lignages bénis, ainsi qu'à leur place dans les rapports d'autorité et de domination, dans le contexte de la multiplication des lieux du sacré et de la fragmentation croissante des identités territoriales. Elle s'appuie sur un corpus de sources narratives en langue arabe d'époque médiévale, et plus particulièrement sur les dictionnaires biographiques et hagiographiques (tabaqat) produits au Yémen au cours du VIe-IXe/ XIIe-XVe siècle.