La grande muraille verte : géographie d'une utopie environnementale du Sahel
Auteur / Autrice : | Ronan Mugelé |
Direction : | Géraud Magrin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance le 27/11/2018 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Géographie de Paris. Espace, sociétés, aménagement (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Pôle de recherche pour l'organisation et la diffusion de l'information géographique (Paris ; 1988-....) |
Jury : | Président / Présidente : Jérôme Lombard |
Examinateurs / Examinatrices : Géraud Magrin, Oumar Sy, Déborah Goffner | |
Rapporteur / Rapporteuse : Denis Gautier, Sylvain Guyot |
Mots clés
Résumé
La Grande muraille verte est le nom d’un programme régional de lutte contre la désertification au Sahel lancé en 2007 sous l’égide de l’Union africaine et des organisations régionales. Il consiste à favoriser le reboisement des territoires semi-arides le long d’un tracé reliant Dakar à Djibouti et traversant onze États, afin de créer un « bandeau végétal dressé face à l’avancée du désert ». Cette thèse a pour but de proposer une lecture géographique et critique de ce projet insolite, appréhendé ici comme une utopie environnementale. À partir d’enquêtes de terrain principalement menées au Sénégal (région du Ferlo) et enrichies par les apports de la political ecology, elle met en lumière la tension qui existe entre d’un côté, la formulation d’un projet de territoire au nom du développement des zones semi-arides et de la gestion des ressources naturelles et, de l’autre, la promotion d’un instrument d’extraversion politique et économique permettant de capter de nouvelles rentes environnementales : en quoi la territorialisation du projet est-elle subordonnée à une quête de visibilité globale ? La première partie montre comment la Grande muraille verte recycle dans un moment historique favorable des pratiques anciennes en matièr ede lutte contre la désertification. La deuxième partie décrit le déficit d’ancrage territorial de ses aménagements à l’échelle locale. La troisième partie montre que l’appropriation globale du projet est la source principale de sa grande résilience.