L'usage des maîtres anciens dans le discours de l'art national en France, 1780-1850
Auteur / Autrice : | Hangyul Kim |
Direction : | Dominique Poulot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Soutenance le 15/12/2018 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Histoire de l'art (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Histoire culturelle et sociale de l'art (Paris ; 2006-....) |
Jury : | Président / Présidente : Gilles Bertrand |
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Poulot, Jehanne Lazaj, Charlotte Guichard | |
Rapporteur / Rapporteuse : Chang Ming Marie Peng, Sandra Costa |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Ce travail étudie la place particulière accordée aux « maîtres anciens » dans la littérature artistique et les pratiques muséales depuis la Révolution jusqu’au milieu du XIXe siècle en France. Dès la fin de l’Ancien Régime, la définition des « maîtres anciens » connaît une transition progressive : des artistes de la Grèce antique aux fondateurs de l’École nationale. Par l’usage de leurs noms et de leurs vertus artistiques mais aussi morales, l’art national en France doit acquérir une notoriété digne d’une République nouvelle qui puisse rivaliser avec les autres écoles nationales prééminentes. Cette nouvelle prépondérance des maîtres anciens français doit répondre au souci républicain de l’instruction publique, en assurant la diffusion de la connaissance de l’histoire nationale et des qualités édifiantes par voie de la « vision » : leurs œuvres exposées dans des espaces ad hoc et leur image représentée dans la production artistique contemporaine en tant que grands hommes, héros et pères de la Nation. Les textes d’Alexandre Lenoir, d’Émeric-David et de La Décade ont été explorés dans cette optique, avant la considération de la disposition d’œuvres dans les musées et des catalogues, en particulier les Annales de Landon, et des créations artistiques dédiées à l’image des maîtres anciens. Redécouverts à dessein, les maîtres anciens contribuent à la construction d’une identité culturelle nationale et collective.