Roman Karmen, la vulgate soviétique de l'histoire : stratégies et modes opératoires d'un documentariste au XXème siècle
Auteur / Autrice : | Victor Barbat |
Direction : | Sylvie Lindeperg |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire du cinéma |
Date : | Soutenance le 27/11/2018 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Histoire de l'art (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Histoire culturelle et sociale de l'art (Paris ; 2006-....) |
Jury : | Président / Présidente : Dork Zabunyan |
Examinateurs / Examinatrices : Sylvie Lindeperg, Natacha Laurent | |
Rapporteur / Rapporteuse : Vicente Sánchez-Biosca, Valérie Pozner |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
A travers l’étude de l’œuvre du cinéaste Roman Karmen, nous souhaitons reconstituer un patrimoine et tenter d’en définir les enjeux autour de questions historiographiques. En effet, les images de l’opérateur soviétique n’ont pas seulement marqué l’histoire du XXème, elles ont en partie contribué à la construire en un objet unique. Les propriétés métonymiques de l’image (photographies et prises de vues) ont bouleversé notre perception en même temps qu’elles ont participé à la construction d’un récit historique général d’un nouvel ordre. Il s’agit d’un récit visuel complexe où se mêlent prises de vues sur le vif et mises en scène, motifs et emblèmes, personnages principaux, personnages secondaires et masses anonymes. Disséminées, ces prises de vues constituent le principal réservoir d’images dites d’archives dont se servent régulièrement les documentaristes contemporains pour faire « témoigner l’Histoire ». Retracer le parcours de Karmen permet de revenir aux sources de ces images, de comprendre leurs enjeux, leurs contextes de production et leurs rapports au sein d’une œuvre dont le récit se confond avec l’Histoire. Nous faisons ici l’hypothèse que ce récit constitué de prises de vues, d’actualités et de films documentaires est à l’origine « d’une vulgate soviétique de l’Histoire ».