Les conséquences socio-économiques de l'Eco-construction : une analyse comparative entre la France et Israël
Auteur / Autrice : | Elise Machline |
Direction : | Pierre Pech, David Pearlmutter |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance le 12/06/2018 |
Etablissement(s) : | Paris 1 en cotutelle avec Ben-Gurion university of the Negev |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Géographie de Paris. Espace, sociétés, aménagement (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Laboratoire Dynamiques sociales et recomposition des espaces (Nanterre ; 1997-....) |
Etablissement d'accueil : Ben-Gurion university of the Negev | |
Jury : | Président / Présidente : Laurent Simon |
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Pech, David Pearlmutter, Isaac Meir, Moshe Schwartz | |
Rapporteur / Rapporteuse : Alon Tal, Guedi Capeluto |
Résumé
Cette thèse examine l'impact socioéconomique de l'écoconstruction en Israël et en France et vise à identifier si les aspects sociaux sont intégrés dans l'urbanisme durable dans les deux pays. Nous comparons les contextes politiques et les outils de l'écoconstruction et nous examinons si le logement social et la mixité sont présents dans les politiques et les pratiques de l'écoconstruction. Nous nous demandons également si les bâtiments écologiquement certifiés favorisent la gentrification, de façon involontaire ou intentionnelle. Comme nous pouvons l'observer dans d'autres pays, nous avons constaté qu'il existe une «prime verte» en Israël, où les appartements certifiés ont tendance à être systématiquement plus chers pour les acheteurs que ded appartements similaires non certifiés. La certification écologique augmente les prix de vente des appartements de 3% à 14%. En outre, la «prime verte» en termes de prix de vente d'un appartement dans un bâtiment certifié est nettement plus élevée que les surcoûts liés à l'écoconstruction. Nous démontrons grâce à trois exemples significatifs (à Tel Aviv, Yavneh et Dimona) que les bâtiments écologiquement certifiés sont utilisés comme un outil de gentrification pour attirer les classes moyennes dans des quartiers précédemment populaires. En France, comme en Israël, l'écoconstruction est principalement pratiquée dans les zones urbaines de classe moyenne et dans les quartiers à faible revenu des villes riches comme Paris, pour attirer les résidents de la classe moyenne. Comme en Israël, nous ne trouvons pas de quartiers ''durables'' dans les zones aisées des villes riches. Cependant, contrairement à Israël, nous trouvons des logements certifiés dans des localités pauvres (comme Reims). La politique française favorise la mixité sociale et la construction de logements sociaux certifiés dans les écoquartiers. Ainsi, il y a un effort apparent pour construire des logements à la fois écologiques et abordables. Cependant, dans les municipalités riches et à revenus moyens, la part des logements sociaux écologiques réellement disponibles pour les populations à faible revenu est minime puisque la plupart des logements sociaux sont finalement destinés aux classes moyennes.