Thèse soutenue

Entre histoire et analyse : le progrès selon David Hume et Adam Smith

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Ecem Okan
Direction : André Lapidus
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 04/12/2018
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale d'Économie (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Philosophie, histoire et analyse des représentations économiques (Paris ; 2001-....)
Laboratoire : Philosophie, histoire et analyse des représentations économiques (Paris ; 2001-....)
Jury : Président / Présidente : Nathalie Sigot
Examinateurs / Examinatrices : André Lapidus, Laurent Jaffro, Daniel Diatkine
Rapporteurs / Rapporteuses : Spencer J. Pack, Michel S Zouboulakis

Résumé

FR  |  
EN

Cette thèse porte sur la relation entre histoire et analyse dans les considérations de Hume et de Smith sur le progrès. Son objectif est double. En premier lieu, elle vise à montrer que ces deux auteurs écossais articulent une approche historique, dite conjecturale, avec une autre approche historique qui relève de leur analyse de l’émergence de la société civile. Tandis que Hume rassemble ces deux approches historiques distinctes dans sa philosophie politique, Smith fait émerger son analyse économique de sa philosophie politique, qui est une histoire conjecturale de la société civile. Selon les deux auteurs, le gouvernement naît d’une inégalité de richesse au sein de la société et son but principal est de sécuriser la propriété privée. L’analyse économique de la Richesse des Nations dérive de cette théorie du gouvernement et de la justice. En second lieu, ce travail a pour but de souligner que Smith donne un moindre rôle à l’histoire dans sa théorie économique que Hume. Les attitudes divergentes de Hume et Smith vis-à-vis du problème de la dette publique britannique en témoigne. Tandis que Hume met en avant le danger provenant de la politique belliqueuse de la Grande Bretagne en traçant un parallèle avec l’Empire romain, Smith privilégie les effets économiques de la dette, qui, malgré leur nocivité, sont compensés par l’épargne privée. Une telle comparaison explique l’émergence ultérieure de l’école classique qui privilégie une analyse économique purement théorique, dépourvue de contexte historique.