Qualité institutionnelle, efficience budgétaire et performance macroéconomique
Auteur / Autrice : | Reda Marakbi |
Direction : | Patrick Villieu, Camélia Turcu |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences Economiques |
Date : | Soutenance le 28/11/2018 |
Etablissement(s) : | Orléans |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Orléans) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'Economie d'Orléans (Orléans ; 2018-....) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Bernard Chatelain |
Examinateurs / Examinatrices : Patrick Villieu, Camélia Turcu, Jean-Bernard Chatelain, Gilles Dufrénot, Valérie Mignon, Fabio Podovano | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Gilles Dufrénot, Valérie Mignon |
Mots clés
Résumé
Ces dernières années, un grand nombre de travaux ont souligné la primauté des institutions dans les processus de croissance et de développement. Dans la lignée de cette littérature, cette thèse se propose d’étudier les conséquences macroéconomiques de deux phénomènes traduisant une qualité institutionnelle dégradée : la corruption et l’évasion fiscale. Ainsi, dans le chapitre 1, nous analysons comment la qualité institutionnelle affecte de manière non-linéaire la relation entre la corruption et la croissance. Nous identifions deux canaux à travers lesquels un double effet positif et négatif peut apparaître dans un régime de second best, conditionnellement au niveau de qualité des institutions, à savoir l’investissement privé et les dépenses publiques. Dans le chapitre 2, nous prolongeons l’analyse initiée au chapitre 1 pour étudier les interactions entre la corruption fiscale, le seigneuriage et l’inflation. Nous montrons que le seigneuriage est un instrument de politique monétaire qui permet de réduire la corruption et que la corruption augmente le taux de seigneuriage optimal. Le chapitre 2 suggère également l’existence de non-linéarités entre la corruption et l’inflation. Dans le prolongement du chapitre 2, le chapitre 3 confirme empiriquement l’existence d’une relation en U entre la corruption et l’inflation. Enfin, nous examinons dans le chapitre 4 comment l’évasion fiscale affecte la dynamique d’accumulation de la dette publique. Nous montrons que la relation se caractérise par une courbe en U dans les économies à forte croissance et qu’elle négative dans les économies à faible croissance. Nous montrons également qu’en fonction du comportement du gouvernement à l’égard de l’évasion fiscale, des situations d’instabilité agrégée peuvent apparaître.