Administration de DHEA chez le sujet jeune et sain : effets sur les performances sportives, la composition corporelle et les réponses hormonales
Auteur / Autrice : | Nicolas Gravisse |
Direction : | Katia Collomp |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives |
Date : | Soutenance le 17/12/2018 |
Etablissement(s) : | Orléans |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Santé, Sciences Biologiques et Chimie du Vivant (Centre-Val de Loire ; 2012-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Complexité, innovation, activités motrices et sportives (Orsay, Essonne ; 2010-....) |
Jury : | Président / Présidente : Christelle Jaffré |
Examinateurs / Examinatrices : Katia Collomp, Christelle Jaffré, Nathalie Boisseau, Véronique Deschodt-Arsac, Hugues Portier, Zakaria Labsy, Nancy Vibarel-Rebot | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Nathalie Boisseau, Véronique Deschodt-Arsac |
Mots clés
Résumé
L’administration de déhydroépiandrostérone (DHEA) est interdite par l’Agence Mondiale Anti-dopage (AMA) en raison de son potentiel effet ergogénique. Cet effet serait médié par la transformation de la DHEA en testostérone connue pour son effet anabolisant. Pourtant, l’effet sur les performances sportives a été peu étudié chez l’homme jeune sain et n’a jamais été étudié chez la jeune femme saine. Le principal objectif de notre travail était donc d’évaluer l’effet d’une administration de DHEA de courte durée sur les performances sportives dans ces populations. Dans une étude croisée, randomisée, réalisée en double aveugle, 10 jeunes hommes et 11 jeunes femmes, sportifs de loisir ont ingéré 100 mg/jour de DHEA et un placebo durant deux périodes de 28 jours séparées d’une période de wash-out de 28 jours également. Au début et à la fin de chaque période de traitement, les performances anaérobies et aérobies ont été respectivement évaluées par le Running-based Anaerobic Sprint Test (RAST) et le test navette. Nous avons aussi mesuré la composition corporelle, les réponses physiologiques et psychologiques ainsi que la prise alimentaire. Ni les performances au RAST et au test navette ni la composition corporelle n’ont été significativement modifiées par la prise de DHEA chez les hommes comme chez les femmes. Dans la salive, la DHEA a induit une augmentation conséquente de testostérone chez les femmes (x 20). Cette augmentation a été plus modérée chez l’homme (x 2,3). Parmi les paramètres de la prise alimentaire, seul l’apport en lipides a été augmenté et uniquement chez les hommes. Aucune modification des taux d’adipokines et des paramètres psychologiques n’a été rapportée dans les deux genres. Chez la femme, il serait intéressant de compléter ces travaux par l’administration de multiples doses au cours de la journée.