Thèse soutenue

Le clic en français parlé dans une perspective linguitique et interculturelle franco-japonaise

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Auteur / Autrice : Misato Inoue-Morita
Direction : Gabriel BergouniouxYumi Takagaki
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science du langage et linguistique
Date : Soutenance le 28/05/2018
Etablissement(s) : Orléans en cotutelle avec Ôsaka daigaku
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Orléans)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire ligérien de linguistique (Orléans ; Tours ; 2012-....)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Gabriel Bergounioux, Yumi Takagaki, Laurence Labrune, Kikuo Maekawa

Mots clés

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Résumé

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Le clic dans le discours français spontané n’a pas encore fait l’objet de recherches détaillées. Il peut représenter pour certains apprenants en FLE un obstacle dans leur communication avec des francophones. Les fonctions et les usages du clic sont analysés d’un point de vue linguistique en recourant aux méthodes de la phonétique expérimentale, de la sociolinguistique et de la comparaison diachronique appliquées au corpus ESLO. De plus, en vue de caractériser les différences de perception,nous avons réalisé des enquêtes interculturelles franco-japonaises. Cette recherche montre que le clic en français peut être bilabial, dental ou apico-alvéolaire. Il apparaît à la jonction de deux segments en cooccurrence avec des fillers, des ligateurs(Morel et Danon-Boileau 1998) et des pauses courtes. Il est commun à tous les francophones depuis au moins une quarantaine d’années. Néanmoins, sa fréquence dépend du contexte et il existe une forte variation interindividuelle. On a proposé une distribution du clic selon qu’il assure une « Fonction réflexive », l’« Organisation du discours conditionnée parla syntaxe » ou une « Fonction conative ». Il est la plus phonétique des conduites co-gestuelles, ou le moins phonétique des sons du langage parlé. Nous le définissons comme « péri-lexical » : une unité de segmentation qui n’est ni phonologique ni lexicale mais qui est susceptible de recevoir une interprétation. Ce son est surtout perçu par les apprenants japonais ayant un filtre affectif élevé, en particulier ceux qui manquent de confiance en eux dans leurs échanges en français.