Modélisation et optimisation de la gestion d’une épidémie : quel impact du paysage ?
Auteur / Autrice : | Coralie Picard |
Direction : | Gaël Thébaud, Samuel Soubeyrand, Pascal Hendrikx |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie des Interactions |
Date : | Soutenance le 16/10/2018 |
Etablissement(s) : | Montpellier, SupAgro |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale GAIA Biodiversité, agriculture, alimentation, environnement, terre, eau (Montpellier ; 2015-...) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Biologie et Génétique des interactions Plantes-parasites pour la Protection Intégrée/UMR BGPI Montpellier (Montpellier ; 1999-2020) |
Jury : | Président / Présidente : Claire Neema |
Examinateurs / Examinatrices : Gaël Thébaud, Samuel Soubeyrand, Pascal Hendrikx, Claire Neema, Elisabeta Vergu, Ivan Sache, Vianney Houlès, François Brun | |
Rapporteur / Rapporteuse : Elisabeta Vergu, Ivan Sache |
Mots clés
Résumé
Comment identifier des stratégies efficaces pour gérer les épidémies affectant les cultures ?La réponse à cette question n’est pas évidente du fait de la complexité des épidémies (elles dépendent à la fois de processus biologiques, de l’organisation des parcelles dans le paysage, et des interventions humaines). Pour y répondre, des modèles peuvent être utilisés en raison de leur capacité à simuler de nombreux scénarios. En effet, ils peuvent permettre d’estimer des paramètres épidémiologiques, d’évaluer l'efficacité de différentes stratégies de gestion et de les optimiser.Dans ce contexte, nous avons développé une approche générique pour optimiser in silico la gestion d’une maladie des plantes à l’échelle du paysage. Cette approche est basée sur (i) la caractérisation de la dynamique épidémique pour estimer ses paramètres clés, (ii) l'utilisation d’un modèle spatialement explicite pour simuler la dynamique et la gestion de cette maladie et (iii) l'utilisation de méthodes d'optimisation numérique pour identifier des stratégies de gestion efficaces. Ici, nous appliquons cette approche à la sharka, causée par le Plum pox virus. Cette maladie a un impact mondial sur la filière Prunus et est associée à d'importants coûts de gestion dans de nombreux pays. En France, la stratégie de gestion de cette maladie repose notamment sur la surveillance des vergers, l’arrachage des arbres pouvant contribuer à la propagation de l’épidémie, et des restrictions de plantation.Ma thèse indique que certaines stratégies devraient être plus rentables que celle actuellement appliquée en France. Ces stratégies nécessitent moins de surveillance des vergers et n’imposent aucune restriction de plantation. Il s'avère que certaines de ces stratégies sont efficaces pour tous les types de paysage testés, ce qui peut être intéressant en pratique pour les gestionnaires du risque. Cette approche a été appliquée à la sharka, mais elle pourrait être transposée pour optimiser la gestion d’autres épidémies.