Etude non invasive des réserves cardio-respiratoires, hémodynamiques et musculaires au cours de l'effort du patient handicapé respiratoire
Auteur / Autrice : | Clément Medrinal |
Direction : | Bouchra Lamia |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Aspects moleculaires et cellulaires de la biologie |
Date : | Soutenance le 02/10/2018 |
Etablissement(s) : | Normandie |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Normande de biologie intégrative, santé, environnement (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime) |
Partenaire(s) de recherche : | Etablissement de préparation de la thèse : Université de Rouen Normandie (1966-....) |
Laboratoire : Groupe de recherche sur le handicap ventilatoire et neurologique (Rouen ; 2022-...) | |
Jury : | Président / Présidente : Thomas Similowski |
Examinateurs / Examinatrices : Bouchra Lamia, Thomas Similowski, Gilles Garcia, Hélène Prigent, Robert Naeije, Olivier Contal | |
Rapporteur / Rapporteuse : Gilles Garcia, Hélène Prigent |
Mots clés
Résumé
La capacité musculaire et la performance à l’effort des patients sont devenues des enjeux prioritaires dans la prise en soins des pathologies respiratoires aigües ou chroniques. Il est maintenant bien établi que dans les secteurs de réanimation ou de l’insuffisance respiratoire chronique obstructive, la fonction musculaire est un facteur indépendamment associé au pronostic vital des patients. Les investigations pour l’étude des réserves cardio-respiratoires et musculaires sont primordiales pour optimiser la prise en soins des patients. Dans le cadre de cette thèse, nous avons recherché à explorer de façon non invasive les capacités des patients à déployer leur réserve cardio-circulatoire et respiratoire au cours de différentes situations d’effort (du sevrage de la ventilation mécanique au réentraînement à l’effort). Dans la première partie nous avons observé sur 124 patients intubés en cours de sevrage de la ventilation mécanique leur force musculaire inspiratoire. Nous avons défini la faiblesse des muscles respiratoires par une pression inspiratoire maximale inférieure à 30 cmH2O. Nous avons observé que la faiblesse musculaire inspiratoire était un facteur indépendamment associé à la mortalité à un an de l’extubation. Ensuite nous avons montré sur 90 patients que la mesure des pressions respiratoires maximales effectuée via une sonde d’intubation étaient fiables. Pour finir nous avons différenciés l’atteinte musculaire inspiratoire et l’atteinte musculaire périphérique sur 99 patients et nous avons observés qu’une atteinte combinée était associée à une augmentation de la mortalité à court terme. Dans la seconde partie nous avons évaluer la réponse cardio-vasculaire et la microcirculation musculaire de 20 patients intubés et sédatés au cours de 4 techniques de réhabilitation précoce. Nous avons constaté que 3 techniques sur 4 augmentaient peu le métabolisme à l’effort. Seule une technique combinant mouvement et contraction musculaire induite par stimulation électrique (FES-Cycling) induisait une réponse physiologique suggérant une activité musculaire plus intense. Dans la dernière partie, nous avons étudié la FES-Cycling dans le cadre d’une séance de réentrainement à l’effort d’intensité modérée (50% de la VO2pic) sur 25 patients BPCO. Comparativement à un placebo, la FES-Cycling entrainait une augmentation de la VO2 au cours de l’effort sans augmentation de la dyspnée ressentie, suggérant une intensité de travail atteinte plus importante. Ainsi, nous avons utilisé plusieurs méthodes non invasives pour étudier et optimiser la condition musculaire des patients handicapés respiratoire au cours de l’effort.