Genre, migration, stratégies d'acquisition de pouvoir et espace personnel : les expériences de femmes ouest-africaines à Rouen
Auteur / Autrice : | Aminata Diop |
Direction : | Jean-Luc Nahel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie, demographie |
Date : | Soutenance le 13/09/2018 |
Etablissement(s) : | Normandie |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Homme, sociétés, risques, territoire (Rouen) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire des dynamiques sociales |
Etablissement de préparation de la thèse : Université de Rouen Normandie (1966-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Bruno Péquignot |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Luc Nahel, Bachira Tomeh | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Pierre Durand |
Résumé
Cette thèse s’intéresse aux parcours de femmes ouest-africaines à Rouen issues de plusieurs pays (Côte d’Ivoire, Guinée Conakry, Mali, Mauritanie, Nigéria, Sénégal). Elle vise à comprendre leurs vécus, leurs histoires, leurs conditions d’immigration et d’intégration dans la société d’accueil. Elle se propose de déconstruire les stéréotypes produits sur les migrantes dans l’histoire, longtemps considérées comme victimes aux droits bafoués. Cette thèse donne à voir les situations d’oppressions multiples et croisées (genre, ethnie, classe) vécues par ces femmes dans le temps et l’espace, à partir de leurs expériences concrètes. Le contexte migratoire leur permet de modifier et réorganiser les rapports sociaux de sexes et de sélectionner les pratiques culturelles de leurs communautés d’origine. Cette recherche se propose d’analyser le processus d’autonomisation et d’émancipation des femmes ouest-africaines à partir de leurs stratégies d’acquisition de pouvoir (travail, associations, réseaux professionnels, technologie, transports). Dans le contexte de mondialisation, les migrantes se positionnent comme actrices du développement économique, parties prenantes du changement social de leur continent. Le choix d’une méthode qualitative, de l’observation prolongée dans le temps du quotidien des femmes et de leurs interactions avec les hommes favorise une immersion dans leur espace personnel.