Mahorais à La Réunion : entre dynamiques migratoires, stratégies d'adaptation et recompositions identitaires dans le quartier de La Chaumière
Auteur / Autrice : | Mélanie Mezzapesa |
Direction : | Patrice Cohen |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie, demographie |
Date : | Soutenance le 17/05/2018 |
Etablissement(s) : | Normandie |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Homme, sociétés, risques, territoire (Rouen) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire des dynamiques sociales (Rouen ; 2017-....) |
Etablissement de préparation de la thèse : Université de Rouen Normandie (1966-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Christian Ghasarian |
Examinateurs / Examinatrices : Patrice Cohen, Deirdre Meintel, Bernard Cherubini, Marie Jacqueline Andoche, Élise Palomares | |
Rapporteur / Rapporteuse : Deirdre Meintel, Bernard Cherubini |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Fondée sur une ethnographie de longue durée à La Chaumière, cette thèse souhaite prendre pour objet l’analyse de la migration mahoraise dans les processus de constructions identitaires propres à La Réunion. Les migrants mahorais deviennent alors un enjeu et un objet des politiques locales qui questionnent leur place au sein de la société réunionnaise. À partir d’une imprégnation quotidienne, l’analyse d’un territoire délimité – La Chaumière – permet de comprendre à l’échelle départementale les modalités de migration, les stratégies d’adaptation et l’émergence de nouvelles territorialités des populations en provenance de Mayotte et des Comores en contexte réunionnais. En effet, ce choix d’analyser un groupe dans un cadre territorial bien délimité dans une ville où la politique locale tend à la mise en valeur de sa diversité ethnico-religieuse, permet ainsi d’évaluer les différentes modalités de construction des projets migratoires et d’implantation de ces familles françaises originaires de Mayotte. Venue du dernier département français, la majorité de sa population est musulmane, dite de tradition bantoue, et émigre massivement vers La Réunion depuis les années 2000. Les modalités de migration et les stratégies d’adaptation sont complexes, et interpellent la cohabitation culturelle et cultuelle réunionnaise. Un multiculturalisme constamment réinterrogé par les différentes problématiques d’habitat et de chômage, l’augmentation des conflits et des discours racistes, et par les réflexions sur l’identité réunionnaise.