Thèse soutenue

La Romanie orientale : l'empire de Constantinople et ses avatars au Levant à l'époque des Croisades

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Auteur / Autrice : Édouard Baraton
Direction : Gilles Grivaud
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 11/06/2018
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Normandie Humanités (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime)
Partenaire(s) de recherche : Etablissement de préparation de la thèse : Université de Rouen Normandie (1966-....)
Laboratoire : Groupe de recherche d'histoire (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime ; 2004-....)
Jury : Président / Présidente : Michel Balard
Examinateurs / Examinatrices : Gilles Grivaud, Isabelle Augé, Dan Ioan Mureşan, Filip Van Tricht
Rapporteurs / Rapporteuses : Isabelle Augé

Résumé

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L’empire de Constantinople, après un siècle (969-1085) de domination sur de vastes portions de l’Orient (Cilicie, Chypre, Syrie du Nord et Djézireh), et de rayonnement au-delà jusqu’à Jérusalem, dut reconstituer sa présence dans cet espace à partir de la fin du XIe siècle. L’arrivée de nouveaux acteurs chrétiens autonomes, Francs et Arméniens, compliqua l’équation politique de l’Empire, qui ne devait plus uniquement reconstruire sa domination sur ses anciens sujets, mais aussi compter avec ces forces. L’empire de Romanie vécut en Orient, parallèlement aux Croisades, une intense phase de redéfinition de sa réalité régionale, de ses modalités de fonctionnement et de son rôle politique. Cependant, cette expérience, qui se prolongea sur près de deux siècles, ne saurait se limiter à une simple projection de puissance de Constantinople sur cette périphérie. Malgré les bouleversements qui frappèrent le cœur de l’Empire de 1081 à 1289, la référence impériale se maintint en Orient sous les Comnènes, les empereurs latins et nicéens, puis sous les premiers Paléologues. Le processus ne fut durable que grâce à la redéfinition progressive de l’identité impériale locale. Ses contours varièrent par l’adjonction d’éléments hétérogènes, contribuant à complexifier l’empreinte de l’empire de Romanie en Orient. La Romanie orientale fut une solution à l’équation politique des pouvoirs locaux (la principauté d’Antioche, le comté de Tripoli et les royaumes de Chypre et d’Arménie principalement) pour réussir leur intégration régionale en la conjuguant avec un héritage impérial constantinopolitain, incluant l’Orient helléno-arabe.