Immunomodulation de la fonction thymique et de la différentiation des lymphocytes T chez le bar européen, Dicentrarchus labrax : une perspective évolutive et écotoxicologique
Auteur / Autrice : | Matthieu Paiola |
Direction : | Thomas Knigge |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physiologie et biologie des organismes, populations, interactions |
Date : | Soutenance le 19/02/2018 |
Etablissement(s) : | Normandie |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Normande de biologie intégrative, santé, environnement (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université du Havre (1984-....) |
Laboratoire : Stress environnementaux et biosurveillance des milieux aquatiques (Reims, Marne ; Le Havre, Seine-Maritime) | |
Jury : | Président / Présidente : Giuseppe Scapigliati |
Examinateurs / Examinatrices : Deborah Power, François Brion, Jonathan Monsinjon | |
Rapporteur / Rapporteuse : Giuseppe Scapigliati, Helmut Segner |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Chez les vertébrés gnathostomes, le système immunitaire repose en grande partie sur les lymphocytes T qui se développent dans un organe conservé évolutivement : le thymus. Chez les mammifères, cet organe constitue une cible privilégiée pour les œstrogènes. La question soulevée ici est donc de savoir si c’est également le cas chez les poissons téléostéens. Dans ce but, la distribution des différents sous-types de récepteurs aux œstrogènes a d’abord été étudiée dans le contexte d’une description de l’anatomie fonctionnelle du microenvironnement thymique. Par la suite, l’expression de gènes relatifs à la fonction thymique et aux différents sous-types de lymphocyte T a été analysée dans le thymus, le rein-antérieur et la rate de bars exposés au 17ß-œstradiol. De plus, la capacité de flambée oxydative a été évaluée sur des leucocytes du rein-antérieur et de rate à la suite d’expositions in vivo et in vitro. Finalement, la variation du nombre de thymocytes a été examinée sur des bars capturés durant trois ans. La thèse fournit de nouvelles connaissances concernant l’évolution des fonctions immunomodulatrices des œstrogènes sur la différenciation des cellules T. En effet, en plus d’une organisation morpho-fonctionnelle fortement conservée, la distribution des sous-types de récepteurs aux œstrogènes ainsi que les effets œstrogéniques apparaissent conservés au cours de l’évolution. Nos résultats suggèrent que, chez le bar comme chez les mammifères, les œstrogènes (1) stimulent une voie alternative de maturation des lymphocytes T ayant des propriétés similaires aux cellules immunitaires innées, (2) augmentent la tolérance immunitaire et (3) régulent la plasticité du thymus.