Thèse soutenue

Modélisation couplée des transferts thermiques en milieu réactif : caractérisation d’une torche de certification à la tenue au feu des carters de moteurs d’hélicoptères

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Auteur / Autrice : Lancelot Boulet
Direction : Mourad BoukhalfaVincent Moureau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Energétique
Date : Soutenance le 20/12/2018
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale physique, sciences de l’ingénieur, matériaux, énergie (Saint-Etienne du Rouvray, Seine Maritime)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Institut national des sciences appliquées Rouen Normandie (Saint-Etienne-du-Rouvray ; 1985-....)
Laboratoire : Complexe de recherche interprofessionnel en aérothermochimie (Saint-Etienne-du-Rouvray, Seine-Maritime ; 1967-....)
Jury : Président / Présidente : Frédéric Grisch
Examinateurs / Examinatrices : Mourad Boukhalfa, Vincent Moureau, Anouar Soufiani, Benoit Rousseau, Florent Duchaine, Ronan Vicquelin
Rapporteurs / Rapporteuses : Anouar Soufiani, Benoit Rousseau

Résumé

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Les normes internationales exigent que les équipements aéronautiques soient certifiés en termes de résistance aux incendies. Une démonstration de tenue au feu repose sur des essais réalisés sur les équipements à certifier en toute fin de développement. Les tests les plus durs nécessitent l’usage d’une flamme de kérosène standardisée, à température et flux imposés, orientée vers le carter de moteur pendant une certaine durée. L’objectif de ce présent travail est de fournir une meilleure caractérisation de cette torche de certification kérosène/air afin de minimiser les risques d’un échec lors d’un essai de tenue au feu. Dans cette optique, la simulation aux grandes échelles (LES) du brûleur avec transferts de chaleur conjugués est réalisée en couplant : i) un solveur d’écoulement diphasique réactif sous l’hypothèse d’un faible nombre de Mach basé sur la méthode aux volumes finis, ii) un solveur de transfert radiatif utilisant la Méthode aux Ordonnées Discrètes, iii) un solveur volumes finis de transfert thermique pour la conduction au sein des solides. Ces trois solveurs sont couplés de manière asynchrone à l’aide des librairies OpenPALM/CWIPI. Des développements sont effectués pour s’assurer que chaque solveur individuel, qui résout un transfert thermique donné, puisse communiquer correctement avec les autres. Une étude numérique instationnaire d’un écoulement laminaire, s’appuyant sur le cas-test INTRIG, est menée pour valider l’implémentation du couplage entre les phénomènes de conduction, convection et rayonnement. Le cas révèle que les transferts radiatifs modifient l’équilibre énergétique du système et le rayonnement des gaz chauds augmente significativement la température du solide d’émissivité élevée. Ensuite, un cas de calcul adiabatique de référence portant sur le brûleur de certification est mis en place. Les conditions d’entrée, comme l’écoulement d’air swirlé et les caractéristiques du spray, sont ajustées grâce aux données expérimentales. Les simulations permettent d’expliquer la phénoménologie de combustion qui prend place à l’intérieur de la torche. Deuxièmement, un cas de calcul entièrement couplé est considéré, prenant en compte les trois modes de transfert du système : la conduction dans les parties solides du brûleur, la convection naturelle sur ses parois externes et le rayonnement des parois et/ou des gaz chauds. Tous ces modes sont couplés pour arriver à une description détaillée des différents transferts thermiques. Ceci met en évidence que la conduction dans le solide a un impact concret sur la topologie de la flamme et des régimes de combustion. En l’absence de rayonnement, des températures irréalistes du brûleur sont atteintes, alors qu’en incluant ces effets, les niveaux de températures obtenus sont bien plus proches des mesures expérimentales.