Etude sur les déterminants professionnels agricoles et leurs effets sur la reproduction et le développement de l'enfant
Auteur / Autrice : | Romain Pons |
Direction : | Pierre Lebailly |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Recherche clinique, innovation technologique, sante publique |
Date : | Soutenance le 19/12/2018 |
Etablissement(s) : | Normandie |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Normande de biologie intégrative, santé, environnement (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Unité de recherche interdisciplinaire pour la prévention et le traitement des cancers (Caen ; 2017-....) |
établissement de préparation : Université de Caen Normandie (1971-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Virginie Migeot |
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Lebailly, Nathalie Seta, Cécile Chevrier, Valérie Bouchart, Bénédicte Clin-Godard | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Nathalie Seta, Cécile Chevrier |
Mots clés
Résumé
Les expositions professionnelles agricoles, et notamment l’exposition aux pesticides, ont été associées à divers effets négatifs, sur la fertilité, le déroulement de la grossesse et le développement de l’enfant. Peu d’études se sont intéressées à des activités agricoles spécifiques excepté le travail sous serre et la floriculture et aucune n’a été à ce jour conduite en France. (1) L’interrogation de plus de 800 femmes, incluses dans la cohorte AGRIculture & CANcer (AGRICAN) et ayant eu une grossesse depuis l’inclusion (2005), grâce à 2 questionnaires rétrospectifs a montré un allongement du délai nécessaire à concevoir en lien avec l’emploi sur une exploitation agricole, le travail de nuit ou l’exposition à des vibrations. Des augmentations de risque d’avortements spontanés et de malformations ont également été observées mais restent à confirmer. (2) Le développement d’une méthode d’analyse multi-résidus a permis de mesurer 25 pesticides différents parmi 116 recherchés dans les urines de femmes travaillant sur des exploitations de poly-culture élevage. Les herbicides étaient les plus fréquemment détectés, notamment en lien avec la présence de maïs sur l’exploitation ou de tâches réalisées au contact des animaux d’élevage. Le glyphosate ou son métabolite AMPA étaient retrouvés dans 85% des échantillons.Un projet de recherche poursuivra les travaux engagés en s’intéressant au développement cognitif des enfants nés depuis 2005.