Thèse soutenue

Les élites au village, étude de la distinction sociale par les marqueurs archéologiques de part et d'autre de la Manche, entre le XIe et le XVe siècle.

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Auteur / Autrice : Diane Rego
Direction : Claire Hanusse
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire, histoire de l'art et archéologie
Date : Soutenance le 17/10/2018
Etablissement(s) : Normandie en cotutelle avec University of Durham
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Normandie Humanités (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Michel de Boüard - Centre de recherches archéologiques et historiques anciennes et médiévales (Caen ; 1959-....)
établissement de préparation : Université de Caen Normandie (1971-....)
Jury : Président / Présidente : Laurent Schneider
Examinateurs / Examinatrices : Claire Hanusse, Laurent Schneider, Richard Jones, Christopher M. Gerrard, Luc Bourgeois, David Petts
Rapporteur / Rapporteuse : Laurent Schneider, Richard Jones

Résumé

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Cette thèse de doctorat s’attache à montrer que les vestiges archéologiques de terrain peuvent être interpréter socialement et à réviser une vision parfois superficielle de la stratification socio-économique des villages médiévaux. A partir de l’exemple de la fouille du hameau de Trainecourt (Grentheville - Calvados) où une maison « aristocratique » est installée au cœur de l’habitat groupé, ce projet a été centré sur le développement d’une méthode permettant d’approcher les élites villageoises dont nous percevons l’existence grâce aux sources textuelles mais qui n’ont que peu été abordées en archéologie médiévale.En employant une démarche comparatiste consistant à mettre en parallèle aussi bien les données archéologiques que les perspectives scientifiques anglaises et françaises, en adoptant le cadre théorique de la Social Archaeology, en étudiant de manière approfondie les processus sociaux (distinction, rapprochement, performance) exprimés au travers des pratiques de consommation se jouant dans l’habitat et en examinant des sites archéologiques élitaires (manoirs, maisons fortes, châteaux, etc.), nous avons réussi à établir une liste de trente-quatre marqueurs archéologiques révélant une identité sociale qui se distingue, regroupés en trois catégories : l’utilisation de l’espace, la morphologie de l’habitat et un style de vie spécifique. Ce référentiel a ensuite été comparé à des habitats ruraux (villages, hameaux, etc.) situés de part et d’autre de la Manche, afin de percevoir des éléments de stratification sociale. Au total, des unités élitaires ont été repérées dans sept villages ou hameaux et des hiérarchies socio-économiques élaborées pour une dizaine d’autres sites ruraux.