Thèse soutenue

La pratique de la monte à cheval au haut Moyen Age (fin V - VII siècle) dans le nord-est de la Gaule. : Εtat des cοnnaissances archéοlοgiques, recherche méthοdοlοgique sur le "syndrοme du cavalier" et applicatiοn d'un nοuveau prοtοcοle d'étude aux pοpulatiοns mérοvingiennes.

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Auteur / Autrice : Christele Baillif
Direction : Claude Lorren
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire, histoire de l'art et archéologie
Date : Soutenance le 27/11/2018
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Normandie Humanités (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Michel de Boüard - Centre de recherches archéologiques et historiques anciennes et médiévales (Caen ; 1959-....)
établissement de préparation : Université de Caen Normandie (1971-....)
Jury : Président / Présidente : Caroline Polet
Examinateurs / Examinatrices : Claude Lorren, Alain Dierkens, Éric Crubézy, Joël-Luc Bourgeois
Rapporteurs / Rapporteuses : Alain Dierkens, Éric Crubézy

Résumé

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Discuter de la pratique équestre des populations archéologiques occidentales aboutit bien souvent à la question : avec ou sans étriers ? Cette réflexion à propos de l’absence ou de la présence de l’étrier dans les techniques de monte des périodes anciennes est indissociable de la pensée de L. T. White à propos de son introduction en Occident. Ce dernier qualifie le caractère de cet objet équestre comme « révolutionnaire ». Pourtant, ce dernier élément de l’équipement équestre du cheval de monte ne favorise pas une meilleure maîtrise de l’animal de la part du cavalier. On peut être un excellent cavalier sans étriers à l’instar des amérindiens d’Amérique du Nord de la période coloniale. En revanche, l’étrier ou les étriers offrent de nouveaux points d’appuis au cavalier et modifient indéniablement sa posture sur sa monture. La posture du cavalier a fait l’objet de nombreuses attentions comme en témoignent les traités équestres antiques, modernes et actuels. Un large ensemble de marqueurs osseux réunis sous un seul et même terme « le syndrome du cavalier », par les études anthropologiques, permettrait de reconnaitre sur l’os sec des lésions osseuses liées à cette activité équestre. Or le changement de position du cavalier sur son cheval, notamment lors de l’introduction de nouveaux équipements équestres tel que l’étrier, remet en cause l’universalité de ce syndrome et ce quelle que soit la période chronologique étudiée : un cavalier grec ne possède pas le même équipement équestre qu’un cavalier du XVIIIe siècle. Par conséquent, tous deux ne se positionnent pas de la même manière sur leur partenaire équin. La révision de ce syndrome du cavalier a contribué à souligner l’importance de mener une recherche interdisciplinaire (archéologie du cheval, anthropologie biologique et données de la médecine du sport équestre) pour pouvoir discuter de manière rigoureuse de l’impact lésionnel de cette activité sur le corps du cavalier ainsi que de l’influence du type d’équipement utilisé sur ce dernier. La période mérovingienne offre un contexte archéologique idéal d’étude, par la présence d’objets équestres dans les tombes et celle de l’étrier à partir de la fin du VIe siècle, pour définir un ensemble pertinent d’indices d’activité équestre permettant l’identification de la pratique équestre, et de cavaliers, au sein des groupes funéraires mérovingiens.