Thèse soutenue

La scolarité des enfants d'immigrés polonais en Normandie (Société Métallurgique de Normandie et Société des mines de Soumont) : entre cοntexte paternaliste et vοlοnté identitaire (1919-1939)

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Jean Luc Sochacki
Direction : Pierre KahnDominique Ottavi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'éducation
Date : Soutenance le 28/11/2018
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Homme, sociétés, risques, territoire (Rouen)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre interdisciplinaire de recherche normand en éducation et formation (Caen ; 2017-....)
établissement de préparation : Université de Caen Normandie (1971-....)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Pierre Kahn, Dominique Ottavi, Françoise Lorcerie, Laurent Gutierrez
Rapporteurs / Rapporteuses : Françoise Lorcerie, Laurent Gutierrez

Résumé

FR  |  
EN

En 1919, une convention franco-polonaise qui vise à favoriser l'envoi de travailleurs polonais en France est signée. Dans ce texte, rien n’était indiqué sur la scolarisation des enfants polonais des ouvriers et parents. Or, ces derniers demandaient des ouvertures de cours en langue polonaise auprès de leurs employeurs pour leurs enfants. L'idée du provisoire et l’espoir d’un proche retour au pays régnait alors dans tous les esprits. Dès le début des années 1920 et face à cet impensé de la question scolaire, les autorités françaises devaient faire face à des mises en place de cours polonais, entre autre sous l’égide des compagnies minières. L'État polonais, de son côté, se penchait aussi sur cette question et en 1924, la question de l'ouverture de cours de langue et culture polonaise pour les enfants d'immigrés était évoquée lors de la Conférence franco polonaise qui se tenait à Paris. Les autorités françaises refusaient à ce moment de légiférer et d’institutionnaliser ces enseignements. Mais pour ne pas heurter cet important partenaire polonais, le Comité central des houillères françaises, par l'intermédiaire d'Henri de Peyerimhoff, rédigeait une lettre où il invitait les employeurs à mettre en œuvre ce type de leçon selon deux façons : dans des écoles privées comme dans les écoles publiques. Suite à cela, entre 1925 et 1939, cinq circulaires étaient publiées par le Ministère français de l’instruction publique pour affirmer et préciser les principes réglementant ces cours pour enfants étrangers, immigrés ou d’ascendants immigrés. L'étude des communautés polonaises installées dans les espaces industriels et paternalistes basés près de Caen (département du Calvados) SMN-SMS (Société métallurgique de Normandie - Société des Mines de Soumont) et des classes de polonais qui étaient instituées nous permet de répondre à plusieurs interrogations. Nous pouvons ainsi nous demander, dans un premier temps, en quoi consistaient ces classes pour enfants étrangers (contexte, organisation, financement) mais surtout en quoi ces classes/structures scolaires s'inscrivaient contre une volonté d'intégration. Il est aussi pertinent de s’intéresser aux relations entre les différents acteurs. Autorités françaises et polonaises, mineurs, direction de la mine, C.C.H.F et à travers cela dégager la place, le rôle du moniteur dans une communauté polonaise en France.