Etude des paléoévènements extrêmes le long de la côte atlantique française : approches sédimentologiques, dendrochronologiques et historiques
Auteur / Autrice : | Pierre Pouzet |
Direction : | Marc Robin, Mohamed Maanan |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance le 26/10/2018 |
Etablissement(s) : | Nantes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la mer et du littoral (Plouzané) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Littoral, environnement, télédétection, géomatique (Plouzané, Finistère) |
Jury : | Président / Présidente : Edward Anthony |
Examinateurs / Examinatrices : Maria da Conceiçao Freitas | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-Hélène Ruz, Maria Snoussi |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L’objectif de cette recherche est de développer des approches méthodologiques afin de reconstituer les évènements extrêmes du passé aux échelles temporelles holocène, millénaire et anthropocène. La méthodologie repose sur une approche pluridisciplinaire employant la sédimentologie, la dendrochronologie, la climatologie et l’histoire du climat. Ces approches ont été appliquées dans trois terrains d’étude : l’Île d’Yeu, les Traicts du Croisic et la Petite mer de Gâvres. Plusieurs évènements extrêmes anciens ont été identifiés et corrélés entre eux par les différentes approches. À l’échelle holocène, les périodes de forts impacts tempétueux semblent être liées aux phases de refroidissement climatique de l’atlantique nord : 600-300, 1700-1100, 2900-2500, 3500-3300, 5500-5100 et 7700-7100 cal y BP. Cependant, à l’échelle millénaire, les liens avec le changement climatique du Petit Âge Glaciaire et l’Oscillation Nord Atlantique sont plus complexes à appréhender. Le couplage des données sédimentologiques avec les archives historiques caractérise seize évènements extrêmes à forts impacts environnementaux et sociétaux. L’un d’entre eux, survenu durant l’hiver 1351 – 1352 (n.st) AD, est qualifié d’« évènement millénaire ». À l’échelle de l’anthropocène, quatre dates principales ressortent de l’analyse sédimentologique : 1990, 1972, 1940 et 1896 AD. La dendrochronologie permet de détecter dix-neuf hivers tempétueux depuis 1955 AD, ce qui a été confirmé par les archives météorologiques et les données de réanalyse. Ces différentes approches permettent d’accroître avec plus de précision la connaissance des aléas côtiers.