Bases moléculaires de l'hétérogénéité des calcifications athéromateuses et de l'hétérogénéité des artères périphériques
Auteur / Autrice : | Olivier Espitia |
Direction : | Yann Gouëffic, Thibaut Quillard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie médecine santé |
Date : | Soutenance le 28/09/2018 |
Etablissement(s) : | Nantes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Biologie-Santé (Nantes) |
Partenaire(s) de recherche : | COMUE : Université Bretagne Loire (2016-2019) |
Jury : | Président / Présidente : Philippe Lacroix |
Examinateurs / Examinatrices : Alessandra Bura-Rivière |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les calcifications artérielles sont fréquemment rencontrées au cours des maladies artérielles périphériques qui comprennent les atteintes athérosclérotiques. Les calcifications artérielles sont un marqueur indépendant de morbidité cardiovasculaire et impactent fortement les réponses thérapeutiques. Leur formation est issue de multiples processus dont certains sont proches de l’ossification. A partir de deux biocollections de patients, nous avons identifié quatre sous-types de calcifications intimales aux niveaux des artères athérosclérotiques carotidiennes, fémorales et infra-poplitées. Nous avons montré que les artères fémorales sont globalement plus calcifiées que les autres territoires, avec une présence beaucoup plus fréquente de métaplasie ostéoïde (structure osseuse), alors que les microcalcifications sont préférentiellement retrouvées au niveau carotidien. Les facteurs de risque cardiovasculaires, n’influencent pas les sous-types de calcifications, qui sont par contre fortement associés aux territoires. L’analyse de l’expression différentielle des gènes et miARNs au sein de la paroi artérielle permet de ségréger les échantillons en fonctions de leur origine anatomique (carotidienne, fémorale ou infra-poplitée). Ces différences d’expression se retrouvent entre les territoires des artères saines comme celles atteintes d’athérosclérose. Dans les artères pathologiques, on retrouve les clusters de gènes associés aux différences de composition de plaques qui s’y développent. De manière intéressante, on retrouve également des gènes différentiellement exprimés entre artères saines, eux aussi associés à ces types de plaques. Ces résultats suggèrent une prédisposition vasculaire pour développer tel ou tel type de plaque, avec pour les artères fémorales une prédisposition particulière pour l’ossification. Cette hypothèse est renforcée les résultats in vitro montrant une susceptibilité de minéralisation plus importante des cellules musculaires lisses (CML) d’artères fémorales saines par rapport à d’autres territoires. De façon particulière, la voie du Tranforming Growth factor (TGF) est surexprimée au niveau des artères fémorales. Nous avons montré que son récepteur TGFβR1 était impliqué dans les différences de minéralisation entre CML fémorales et carotidiennes.