Enseigner la langue du voisin dans une région transfrontalière franco-allemande : quelle approche didactique s'y prête ? : Etude exploratoire dans quatre établissements d'enseignement secondaire du Rhin supérieur
Auteur / Autrice : | Chloé Göb-Faucompré |
Direction : | Greta Komur-Thilloy, Olivier Mentz |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage |
Date : | Soutenance le 13/11/2018 |
Etablissement(s) : | Mulhouse en cotutelle avec Pädagogische Hochschule (Fribourg-en-Brisgau, Allemagne) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des Humanités (Strasbourg ; 2009-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de recherche en langues et littératures européennes (Mulhouse, Haut-Rhin) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
En raison de l’existence d’une coopération transfrontalière institutionnalisée, la région transfrontalière duRhin supérieur semble proposer les conditions idéales pour un enseignement/apprentissage optimal de lalangue du voisin. Pourtant, l’apprentissage systématique de la langue parlée de l’autre côté du Rhin nesemble pas tenir compte des spécificités régionales de ce contexte géographique particulier (Faucompré etPutsche, 2015), ni de l’influence non négligeable de la proximité avec la langue-culture voisine sur lesreprésentations des élèves et de leurs enseignants (Putsche, 2011 ; Raasch, 2002). Notre travail de thèsepropose donc de répondre à cette problématique grâce à la mise en place d’une recherche-action à la foiscollaborative et participative (Gonzalez-Laporte, 2014 ; Macaire, 2007) avec quatre enseignantes de lalangue du voisin exerçant dans des établissements scolaires d’enseignement secondaire à Strasbourg etFribourg-en-Brisgau. Ce travail de recherche propose de développer dans un premier moment, puisd’expérimenter dans un second, une approche didactique se voulant transfrontalière (Raasch, 2005 et2008), en tenant compte des représentations des apprenants et de leurs enseignantes ainsi que desparticularités de l’espace du Rhin supérieur.Nos résultats, principalement qualitatifs, ont su mettre en avant la nécessité d’avoir systématiquementrecours à une approche didactique transfrontalière dans l’enseignement de la langue du voisin dans cecontexte, afin de le rendre cohérent par rapport aux besoins des apprenants en leur permettant d’acquérirce que nous appelons dans notre travail « une compétence de communication transfrontalière ».La mise en place d’une recherche-action aura permis aux actrices du projet de prendre position par rapportà leur rôle en tant qu’enseignantes de la langue du voisin en contexte frontalier, donnant ainsi à notreconception de l’approche didactique transfrontalière une dimension pérenne en lui attribuant un caractèrede laboratoire transfrontalier permanent, en adéquation avec la dynamique de la région du Rhin supérieur.