Etude des singularités de la fonction ''valeur à canard'' de certaines équations différentielles complexes singulièrement perturbées
Auteur / Autrice : | Philippe Pavis d'Escurac |
Direction : | Augustin Fruchard, Reinhard Schäfke |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Mathématiques |
Date : | Soutenance le 19/10/2018 |
Etablissement(s) : | Mulhouse |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Mathématiques, sciences de l'information et de l'ingénieur (Strasbourg ; 1997-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de Recherche en Informatique, Mathématiques, Automatique et Signal (Mulhouse) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Reinhard Schäfke |
Mots clés
Résumé
Les canards ont été découverts au début des années 1980 par É. Benoît, F. et M. Diener et J.-L. Callot lors de l’étude de la fameuse équation de van der Pol. Étant donnée une équation différentielle réelle singulièrement perturbée par un petit paramètre ɛ, une solution canard – si elle existe – a la particularité de longer partiellement ou en totalité la partie répulsive d’une courbe lente pour une certaine valeur du paramètre de contrôle a, appelée valeur à canard. Une généralisation aux EDO complexes a ensuite donné lieu aux solutions surstables, bornées dans tout un voisinage d'un point tournant où la courbe lente présente une inversion de stabilité. Il est connu que dans le plan complexe, les valeurs à canard admettent un même développement asymptotique Gevrey d’ordre 1 noté â(ɛ), si bien que la transformée de Borel A(t) de cette série â(ɛ) est analytique au voisinage de l’origine. En utilisant la récente théorie des développements asymptotiques combinés due à A. Fruchard et R. Schäfke, nous étudions la première singularité de A(t) dans le cas de deux EDO : une équation de Riccati et l’équation de van der Pol. Pour ces deux équations, la série â(ɛ) est Borel-sommable dans toutes les directions du plan complexe excepté l’axe des réels positifs qui constitue une ligne de Stokes. Nous obtenons d’abord une estimation de la différence des valeurs à canard de part et d’autre de cette ligne que nous traduisons ensuite dans le plan de Borel. Pour l’équation de Riccati, cette estimation contient un terme exponentiellement petit et un développement asymptotique Gevrey. Ainsi, la transformée de Borel A(t) admet en 1/3 une singularité ramifiée, isolée sur le premier feuillet.