Thèse soutenue

Le vase et le corps : archéologie du caractère anthropomorphe des poteries du Néolithique en Méditerranée nord-occidentale
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Auteur / Autrice : Johanna Recchia
Direction : Xavier Gutherz
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : ARCHÉOLOGIE spécialité Préhistoire, Protohistoire Paléoenvironnement Méditerranée-Afrique
Date : Soutenance le 18/12/2018
Etablissement(s) : Montpellier 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale 60, Territoires, Temps, Sociétés et Développement (Montpellier ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : ASM - Archéologie des sociétés méditerranéennes - Archéologie des Sociétés Méditerranéennes / ASM
Jury : Président / Présidente : Philippe Boissinot
Examinateurs / Examinatrices : Jessie Cauliez, Anne Hénault, Olivier Lemercier
Rapporteurs / Rapporteuses : Claire Manen

Mots clés

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Résumé

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L’étude du mobilier céramique des peuples de la Préhistoire récente permet aux archéologues de distinguer différents groupes culturels ou cultures matérielles. Ces variétés culturelles reposent sur l’adoption par des groupes humains d’un type particulier de vases qui varie dans le temps et dans l’espace dans les limites d’aires culturelles. Les décors, les éléments de préhension, la morphologie des vases, les techniques de fabrication déterminent ces styles. L’archéologue ou le céramologue perçoit dans l’abondance de caractères ou l’absence de ceux-ci, la marque, le signe, d’un fait culturel. Ces différents critères servent à établir une typologie qui permet d’attribuer une série céramique à un groupe culturel. À travers cette typologie, l’archéologue croit percevoir une intention culturelle. Cependant, un regard porté sur l’ensemble de la céramique du Néolithique affirmé voit, dans la poterie en elle-même, le marqueur d’une nouvelle représentation du fait social et culturel, qui accompagne le nouveau rapport entre l’homme et son environnement à partir du passage à l’économie de production. C’est au travers de la perception de l’identification du vase au corps humain, tel que l’on peut le percevoir dans les sociétés traditionnelles et dans quelques cultures archéologiques, que nous désirons dépasser les limites intrinsèques à l’analyse typologique. Les cultures matérielles sont multiples, séparées, divisées, et leur diversité ne matérialise pas seulement les variétés culturelles. La poterie est avant tout le marqueur d’un nouveau fait culturel qui concerne l’ensemble des cultures néolithiques. Elle est un des vecteurs qui cristallisent l’ancrage du Néolithique et avec lui, une nouvelle perception par l’homme de lui-même, de sa société, de l’univers réel qu’il habite, mais aussi de l’univers spirituel, mythologique, imaginé, symbolisé qui l’habitent. En choisissant comme point de départ les différentes démarches analytiques sur la céramique du Languedoc-Roussillon depuis le Néolithique ancien au Néolithique final, nous voulons considérer la poterie, au-delà de son intérêt matériel, dans son intérêt symbolique et culturel.