Une question de style : la métaphore corporelle dans The Rainbow de D. H. Lawrence et ses deux traductions françaises
Auteur / Autrice : | Aïcha Louzir |
Direction : | Christine Reynier, Adriana Şerban |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études du monde anglophone |
Date : | Soutenance le 16/11/2018 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : EMMA - Etudes Montpellieraines du Monde Anglophone - Etudes montpelliéraines du monde anglophone / EMMA |
Jury : | Président / Présidente : Camille Fort |
Examinateurs / Examinatrices : Christine Reynier, Adriana Şerban, Nicolas Froeliger, Lieven D'Hulst | |
Rapporteur / Rapporteuse : Nathalie Vincent-Arnaud |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Ce travail de recherche examine le style en traduction à travers le prisme de la métaphore corporelle dans le roman censuré The Rainbow (1915) de D.H. Lawrence et ses deux traductions françaises par Albine Loisy (1939) et Jacqueline Gouirand-Rousselon (2002). Notre réflexion s’inscrit dans la traductologie de corpus et adopte une approche descriptive grâce à une analyse qualitative et quantitative. Nous avons articulé notre travail autour de trois parties : en parcourant différents cadres théoriques allant d’Aristote jusqu’aux études plus récentes, nous avons tenté d’explorer la question relative à la nature de la métaphore et à ses fonctions. Cette première étape a confirmé notre point de vue selon lequel la métaphore est un support qui agence la pensée pour traduire une représentation particulière du monde. La métaphore est en effet un outil de communication redoutable. Nous avons, par la suite, exploré la notion de style en traductologie afin de tisser un lien entre la métaphore et le style dans l’écriture lawrencienne. Métaphoriser et traduire sont deux processus sensiblement proches qui tournent autour d’un point commun, celui du mouvement. L’analyse détaillée des 35 exemples extraits de The Rainbow et de leurs traductions en français nous a permis de détecter les convergences et les divergences au niveau du style et des représentations métaphoriques du corps. L’emploi récurrent de la métaphore chez Lawrence n’est pas anodin. Il s’agit d’un moyen pour conceptualiser la philosophie de l’auteur. Les traductrices ont dû surmonter au moins deux défis : préserver la charge métaphorique et opter pour un style qui reflète la complexité de l’écriture lawrencienne, tout en respectant les normes stylistiques de la langue française. Les écarts constatés au niveau des traductions ouvrent la voie à des interprétations qui pourraient prendre forme grâce à de futures retraductions.