Une histoire géochimique de la grotte de Tabon (Palawan, Philippines) : environnement, climat et premiers hommes modernes de l’archipel philippin
Auteur / Autrice : | Omar Choa |
Direction : | François Sémah, Matthieu Lebon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Préhistoire |
Date : | Soutenance le 30/04/2018 |
Etablissement(s) : | Paris, Muséum national d'histoire naturelle |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Histoire naturelle de l'homme préhistorique (Paris ; Perpignan ; Tautavel, Pyrénées-Orientales) |
Jury : | Président / Présidente : Bassam Ghaleb |
Examinateurs / Examinatrices : François Sémah, Matthieu Lebon, Bassam Ghaleb, Abdelfettah Sifeddine, Helen A. Lewis, Asfawossen Asrat, Eusebio Z. Dizon | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Abdelfettah Sifeddine, Helen A. Lewis |
Mots clés
Résumé
La grotte de Tabon (Palawan, Philippines) est un site préhistorique majeur en Asie du Sud-Est. Elle a livré des fossiles d’Homo sapiens datant du Pléistocène supérieur, rares dans la région. Pourtant, son histoire demeure mal connue : d’importantes altérations physiques et chimiques compliquent la lecture de sa stratigraphie, tandis que des objets archéologiques sans contexte clair entravent l’élaboration d’une chronologie fiable. Cette étude jette un nouveau regard sur la grotte de Tabon à travers une approche pluridisciplinaire des sciences de la Terre. Elle explore notamment l’environnement et le climat des premiers hommes anatomiquement modernes dans la région. Les résultats mettent en lumière une période clef entre 40 et 33 ka BP, caractérisée par des climats plus secs, des paysages plus ouverts et une empreinte humaine marquée dans la grotte. Cette période a également été ponctuée par un court épisode d’humidité qui a laissé un spéléothème gypsifère étendu en guise de témoin. Dans l’avenir, de nouvelles approches, prenant en compte les contraintes particulières du site, pourraient permettre de souligner davantage la valeur scientifique et patrimoniale unique de la grotte de Tabon, une fenêtre sur les premiers périples de notre espèce à travers les archipels d’Asie du Sud-Est.