Modélisation in vitro de la colonisation à staphylococcus aureus ; interactions avec l’infection à rhinovirus
Auteur / Autrice : | Mohamed Fedy Morgene |
Direction : | Bruno Pozzetto, Paul Verhoeven |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la vie et de la sante |
Date : | Soutenance le 07/11/2018 |
Etablissement(s) : | Lyon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences Ingénierie Santé (Saint-Etienne) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Groupe sur l'immunité des muqueuses et agents pathogènes (Saint-Étienne) - Groupe Immunité des Muqueuses et Agents Pathogènes / GIMAP |
établissement opérateur d'inscription : Université Jean Monnet (Saint-Étienne ; 1969-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Frédéric Laurent |
Examinateurs / Examinatrices : Florence Morfin-Sherpa | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Philippe Lavigne |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Certains virus respiratoires comme rhinovirus semblent favoriser la colonisation par staphylococcus aureus. Cependant, les détails des mécanismes impliqués dans cette synergie n’ont pas été suffisamment élucidés. Le but de cette thèse a été de développer et valider un modèle in vitro mimant la colonisation du vestibule nasal par s. aureus en utilisant les kératinocytes humains hacat. Ce modèle a permis d’étudier (i) les pouvoirs d’adhésion et d’internalisation d’une collection de souche clinique de s. aureus, (ii) l’efficacité intracellulaire des molécules antimicrobiennes utilisées dans le cadre de la décolonisation nasale de s. aureus, (iii) l’effet de la clarithromycine sur l’infection par rhinovirus et (iv) l’impact de l’infection par rhinovirus ou de l’inflammation non spécifique sur la colonisation par s. aureus. ce travail a principalement permis d’identifier un nouveau mécanisme alternatif de l’internalisation de s. aureus à travers la liaison entre la protéine bactérienne eap (extracellular adherence protein) et le récepteur cellulaire icam-1 (intracellular adhesion molecule 1). Cette voie alternative est favorisée en cas d’infection par rhinovirus ou d’inflammation, ce qui pourrait expliquer les observations cliniques de l’augmentation de la charge de s. aureus ou du risque d’infection par cette bactérie lors des infections virales respiratoires ou d’inflammation post-traumatique. Les résultats de cette thèse illustrent la complexité des interactions entre les cellules épithéliales de la muqueuse, s. aureus et les pathogènes viraux et ouvrent les perspectives sur d’autres études nécessaires afin de proposer des stratégies préventives ou thérapeutiques adaptées.