L'archive, une puissance de nouveauté dans la pratique contemporaine de l'image en mouvement
Auteur / Autrice : | Rodolphe Olcèse |
Direction : | Danièle Méaux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Esthétique et science de l'art |
Date : | Soutenance le 09/11/2018 |
Etablissement(s) : | Lyon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre interdisciplinaire d'Etudes et de Recherches sur l'Expression Contemporaine (Saint-Etienne ; 1969-2020) |
Etablissement opérateur d'inscription : Université Jean Monnet (Saint-Étienne ; 1969-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Olivier Schefer |
Examinateurs / Examinatrices : Nicole Brenez, Anolga Rodionoff, Vincent Deville-Cavellin, Florent Perrier | |
Rapporteur / Rapporteuse : Olivier Schefer, Nicole Brenez |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Cette thèse s’efforce de penser le remploi d’archives comme un acte de création qui signale une possibilité fondamentale du medium filmique, à même d’exercer un retour à sa propre matérialité. Pour ce faire, elle s’appuie sur l’analyse de trois films contemporains - X+ (2010) de Marylène Negro, The Uprising (2012) de Peter Snowdon et Pays barbare (2013) de Yervant Gianikian et Angela Ricci Lucchi. L’hypothèse que cette recherche entend vérifier est qu’il n’y a de cinéma que de seconde main. A partir d’une lecture des thèses de Benjamin sur le langage et la traduction, la reprise et la répétition au principe de toute expression filmique sont étudiées comme les conditions requises pour que puissent émerger des formes radicalement neuves. Les propositions filmiques analysées, en travaillant des formes fragmentaires ou en explorant la dimension polyrythmique du remploi d’images, invitent à envisager l’écran et au-delà l’archive elle-même comme des opérateurs de l’événement. Reposant sur une dimension dialogique et relationnelle de l’image filmique, le montage d’archive est indissociablement poétique et politique. Les formes qu’en proposent les artistes étudiés invitent à considérer d’un même tenant pratique filmique, archéologie des techniques et histoire des peuples. Le remploi d’archives opère un acte duel : manifester ce que le monde a été et dire dans le même temps ce qu’il peut devenir. Le montage d’archives se comprend alors comme un geste exécuté au présent, pour le présent, à travers lequel pointe l’image d’un monde ouvert.