Thèse soutenue

Mélodie d'Alzheimer et palilalie : les enjeux du dévoilement des processus archaïques dans la maladie Alzheimer à un stade avancé

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Auteur / Autrice : Pauline Deboves
Direction : Jean-Marc Talpin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 08/11/2018
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Éducation, psychologie, information et communication (Lyon ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre de recherches en psychopathologie et psychologie clinique (Bron, Rhône)
Laboratoire : CRPPC
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marc Talpin, Edith Lecourt, Jean-Michel Vives, Anne Brun

Mots clés

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Résumé

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L’auteure propose une réflexion sur la palilalie du sujet atteint de maladie d’Alzheimer à un stade sévère. Si, la plupart du temps, ce comportement de répétition verbale est considéré comme insensé, l’objectif est d’en apporter une nouvelle approche, avec notamment l’hypothèse d’une involution du système de représentation du sujet démentDans la palilalie, ce n’est plus tant le contenu qui compte mais la manière de dire. Ainsi, en mettant l’accent sur le dire plutôt que sur le dit ainsi que sur les manifestations du corps, l’auteure en arrive à la conclusion que la prosodie de la palilalie devient un indicateur important concernant l’état d’angoisse du sujet dément. Dès lors, l’environnement dans lequel se trouve le sujet dément est primordial. Plus l’angoisse augmente et plus le débit de la palilalie sera rapide et la tonalité élevée.Après avoir tenté de « répéter la répétition » avec le sujet dément, et avoir constaté que cette méthode faisait naître de nouvelles syllabes, l’auteure a proposé une thérapie par la musique aux trois sujets de cette recherche, dans l’espoir que la médiation musicale pérennise les effets bénéfiques initialement constatés. Les résultats ont permis de valider l’hypothèse selon laquelle la musique active et/ou passive a un effet positif sur la palilalie, à la fois en termes d’apaisement et de relance symbolique.In fne, cette étude suggère plus largement que la palilalie n’a pas (seulement) une cause neurologique comme les recherches le suggéraient jusqu’à maintenant, puisque la modulation de l’environnement et la présence d’un autre bienveillant et à l’écoute sont capables de la canaliser.