Thèse soutenue

La création dramatique sous le Second Empire : questions d'argent

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Auteur / Autrice : Amina Kharrouby
Direction : Olivier Bara
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Lettres et Arts
Date : Soutenance le 20/12/2018
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Institut d'Histoire des Représentations et des Idées dans les Modernités (Lyon ; 2016-....)
établissement opérateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....)
Jury : Président / Présidente : Jean-Claude Yon
Rapporteurs / Rapporteuses : Florence Fix, Delphine Gleizes

Résumé

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Sous Napoléon III, les pièces théâtrales représentant la thématique de l’argent et de la finance remplissent les répertoires parisiens (comédies, vaudevilles, drames, opérettes, mélodrames ou parodies). Plusieurs dramaturges tels que Ponsard, Dumas fils, Augier, Labiche, Clairville, Lubize ou Sardou portent sur scène la question du gain et de l’affairisme en s’intéressant à toutes ses composantes matérielles, juridiques, morales ou sociales : héritage, mariage d’intérêt, dot, mésalliance, affaires spéculatives, jeux d’argent, cupidité et avarice, exploitation et misère. Comment justifier une telle profusion dramatique ? La situation socio-économique (essor industriel, création et développement du système ferroviaire et bancaire) ainsi que les décisions politiques prises dans le domaine culturel (décret du 6 janvier 1864 sur la libéralisation des théâtres) ont-elles une influence sur la production théâtrale à cette période ? L’obsession de l’argent dans les pièces de théâtre s’expliquerait-elle par l’importance des enjeux économiques de la scène ? Notre étude cherchera à apporter un éclairage sur l’argent du théâtre (dans l’institution théâtrale et dans la vie des spectacles à travers l’étude du rapport de l’acteur, de l’auteur et du directeur à cette question) et sur l’argent au théâtre (traitement thématique, dramatique, linguistique et scénique de cette problématique). De nouveaux prismes, comme celui de la censure impériale, seront également sollicités afin de saisir d’autres dimensions de cette question et de voir s’il existe une sévérité censoriale particulière à l’égard de cette thématique de l'argent.