Thèse soutenue

La transcription des préceptes du developpement durable au sein des villes camerounaises : cas des villes de Douala et Yaoundé : quel modèle de durabilité ?
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Carine Tandzi Limofack
Direction : Guillaume FaburelChantal Berdier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie, aménagement et urbanisme
Date : Soutenance le 29/06/2018
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....)
Laboratoire : Triangle : Action, Discours, Pensée politique et économique (Lyon ; 2005-....)
Jury : Président / Présidente : Sylvy Jaglin
Examinateurs / Examinatrices : Emile Tanawa, Jean-Louis Yengé

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Les villes Africaines connaissent de multiples transformations liées à la recherche d’un développement économique, à l’intégration mondiale des préoccupations environnementales, à la recherche d’une unité nationale et d’une cohésion sociale. Toutes ces dynamiques attirent de plus en plus les populations des campagnes vers la ville et favorisent ainsi une urbanisation rapide. L’une des conséquences est l’étalement urbain qui s’accompagne de la bidonvilisation c'est-à-dire de la juxtaposition de quartiers précaires. Au Cameroun, les documents de planification urbaine ne sont pour la plupart établis qu’après appropriation de l’espace par les populations. Cela questionne principalement la capacité des acteurs institutionnels en charge de la gestion de ces villes à développer des stratégies d’anticipation dans les allocations foncières. Pourtant, ces villes dont les plus importantes sont Yaoundé et Douala, ont pour principaux enjeux : la consolidation d’une planification retardataire et la transcription des préceptes du développement durable au sein de leurs aménagements. Cependant, il subsiste dans cette mouvance une rupture idéologique entre les visions stratégiques d’aménagement urbain portées par les pouvoirs publics (l’Etat) et les pratiques urbaines locales issues des populations (citadins) dont les attentes sont autres. Les formes d’appropriations traditionnelles différentes de ces dernières créent une impression de ruralité urbaine rejetée pour les pouvoir publics qui ne désirent pour toute urbanité que celle portée par la communauté mondiale, influencée par les préceptes du développement durable. Cette rupture selon notre analyse est celle qui donne aux villes camerounaises une segmentation morphologique. Aussi, l’influence occidentale n’est maintenue qu’aux travers des aides financières et parfois techniques, c'est-à-dire que la motivation première des Etats Africains, en situation de précarité financière depuis la crise des années 80, par rapport à leur inscription aux préoccupations environnementales mondiales repose sur la notion d’aide au développement : sur la croyance africaine à l’Occidentsauveur. Il est donc question de savoir quelle durabilité est à l’œuvre au Cameroun : quels acteurs pour quelle ville durable ?