Thèse soutenue

Compréhension, Emotion, et Attention, une nouvelle approche à détecter le mensonge

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Geoffrey Duran
Direction : George Andrew MichaelIsabelle Tapiero
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neuroscience cognitive
Date : Soutenance le 23/11/2018
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Neurosciences et Cognition (NSCo) (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....)
Laboratoire : Laboratoire d'Etude des Mécanismes Cognitifs
Jury : Président / Présidente : Jacques Py
Examinateurs / Examinatrices : Christine Morin-Messabel, Samuel Demarchi
Rapporteur / Rapporteuse : Natalie Lionet-Pzygodski, Alain Somat

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Nous sommes tous familiers avec les notions de tromperie et de détection du mensonge Nous admettons volontiers que mentir n’est pas un acte acceptable moralement. Le mensonge a toujours posé un problème moral. Par exemple, Aristote disait que « le mensonge est en soi méchant et coupable », Kant considérait la vérité comme un « devoir inconditionnel en toutes circonstances ». Machiavel a adopté une position différente en louant le mensonge au service de soi. Après avoir été un problème moral et juridique pendant des millénaires, la question du mensonge et de sa détection est devenue depuis une soixantaine d’années une question de recherche. Comment les gens réussissent-ils à tromper les autres ? Comment sont-ils susceptibles de croire les mensonges des autres ? Sont-ils capables de détecter lorsque quelqu’un leur ment ? Si oui, comment ? Pourquoi les gens sont-ils dupés ? Ces questions sont toujours d’actualité et cette thèse s’inscrit dans la continuité des recherches sur la détection du mensonge, dans le cadre de la détection sans instruments spécialisés.Les parutions scientifiques issues de la littérature sur la capacité humaine de détection du mensonge sont pessimistes et montrent que les individus font rarement mieux que le hasard. Si des explications ont été apportées, de nombreuses interrogations persistent encore, comme l’influence de certains aspects de la personnalité et de la cognition sur la capacité à détecter les mensonges. Nous avons ainsi mené plusieurs études expérimentales dans le but de répondre à certaines questions encore présentes. L’ensemble de nos résultats suggèrent que les traits de personnalité associés à une sensibilité aux émotions des autres nuisent à la bonne détection du mensonge. Nos résultats montrent, pour la première fois, que des fonctions cognitives, comme la reconnaissance de la prosodie, l’attention et la compréhension du discours sont impliquées dans la détection du mensonge. Enfin, ce travail de thèse a également examiné si des aspects de la personnalité et de la cognition influencent la capacité de détection de membres des forces de l’ordre.