Jeu et maladie d'Alzheimer : le jeu libre comme intention de soin en direction de résidents d'EHPAD atteints de la maladie d'Alzheimer ou troubles apparentés
Auteur / Autrice : | Cédric Gueyraud |
Direction : | Marie Anaut, Pierre Krolack-Salmon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'éducation |
Date : | Soutenance le 09/07/2018 |
Etablissement(s) : | Lyon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Éducation, psychologie, information et communication (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de recherches en psychopathologie et psychologie clinique (Bron, Rhône ; 1993-...) |
établissement opérateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Jacques Gaucher |
Rapporteur / Rapporteuse : Éric Dugas, Régine Scelles |
Mots clés
Résumé
Cette recherche interroge la question du jeu dans les EHPAD accueillant des personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer ou troubles apparentés. Elle a été réalisée dans le but d’inscrire le jeu libre et son cadre au cœur des projets d’établissements.Après une présentation de la maladie d’Alzheimer et de sa prise en charge non pharmacologique, une exploration de l’utilisation du jeu dans le soin été réalisée nous conduisant à réinterroger le concept de jeu, ses modalités de mise en œuvre et l’intérêt de viser le plaisir du jeu en première intention.Trois démarches distinctes ont ensuite été menées en parallèle. La première, dialectique et relativiste, tente de mettre en lien les enseignements offerts par les sciences du jeu avec la philosophie actuelle de la prise en soin des résidents d’EHPAD atteints de la maladie d’Alzheimer. La seconde démarche, vise à présenter les conditions matérielles et humaines pour la mise en place d’un cadre ludique adapté à la population en s’inspirant du modèle des ludothèques. Enfin, la troisième démarche, biomédicale, évalue l’impact de la situation de jeu libre dans une étude randomisée en simple aveugle auprès de 54 résidents dans six établissements. Des échelles et questionnaires ont permis d’évaluer la qualité de vie des résidents, leurs troubles du comportement ainsi que appréhension de l’outil de médiation par les soignants.La discussion des résultats interroge le cadre du jeu libre comme un objet frontière à l’interface du divertissement et de la thérapie non médicamenteuse. La médiation peut être mise en perspective d’une application clinique du modèle théorique contemporain de la résilience du sujet âgé et se présenter comme une application concrète des doctrines pédagogiques en éducation nouvelle.