Auteur / Autrice : | Jennifer Morinay |
Direction : | Blandine Doligez, Lars Gustafsson, Jukka Forsman |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie évolutive |
Date : | Soutenance le 22/11/2018 |
Etablissement(s) : | Lyon en cotutelle avec Uppsala universitet |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Evolution Ecosystèmes Microbiologie Modélisation |
Partenaire(s) de recherche : | établissement opérateur d'inscription : Université Claude Bernard (Lyon ; 1971-....) |
Laboratoire : Laboratoire de Biométrie et Biologie Evolutive | |
Jury : | Président / Présidente : Emmanuel Desouhant |
Examinateurs / Examinatrices : Blandine Doligez, Lars Gustafsson, Jukka Forsman, Ingrid Ahnesjö, Lucy Aplin | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Rachel Kendal, Niels Dingemanse |
Mots clés
Résumé
Au cours de leur vie, les individus doivent constamment prendre des décisions qui peuvent fortement affecter leur valeur sélective. Pour optimiser leur prise de décisions, ces individus peuvent utiliser des informations soit issues de leurs propres interactions avec l’environnement (informations personnelles), soit issues de l’observation d’autres individus (informations sociales). La propension à utiliser des informations sociales et leur signification dépend certainement de paramètres individuels et environnementaux. Pour comprendre le potentiel évolutif de ce comportement à priori adaptatif, il est nécessaire de comprendre les causes de ces variations inter- et intra-individuelles. Le but de cette thèse était donc de déterminer les sources de variations individuelles dans l’utilisation d’information sociales hétérospécifiques pour le choix d’habitat de reproduction, chez le gobe-mouche à collier (Ficedula albicollis). A partir de données à long terme et d’expérimentations en nature dans la population de Gotland (Suède), j’ai montré que l’utilisation d’informations sociales n’est pas héritable dans cette population, mais dépend de l’âge et de l’agressivité des mâles, ainsi que de la taille de ponte des compétiteurs au moment où les gobe-mouches font leur choix. A partir d’une expérience de repasse, j’ai également montré que les femelles peuvent ajuster, en fonction de leur propre niveau d’agressivité, leur choix de site de nidification en fonction de caractéristiques de chants supposément liés à la qualité des mésanges charbonnières (Parus major). Cette thèse souligne l’importance de la personnalité dans l’utilisation d’informations sociales hétérospecifiques pour la sélection d’habitat de reproduction dans cette population, et montre que des caractéristiques fines de signaux à l’intention de congénères peuvent aussi être utilisées par d’autres espèces. Cela nous aide ainsi à mieux comprendre les mécanismes évolutifs de ce comportement