Thèse soutenue

L’interprétation causale de la mécanique quantique : biographie d’un programme de recherche minoritaire (1951–1964)

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Auteur / Autrice : Virgile Besson
Direction : Philippe LautesseHugues ChabotOlival Freire Junior
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Épistémologie, histoire des sciences et des techniques
Date : Soutenance le 15/02/2018
Etablissement(s) : Lyon en cotutelle avec Universidade federal da Bahia
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'éducation, psychologie, information et communication (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : Université Claude Bernard (Lyon ; 1971-....)
Laboratoire : Laboratoire Sciences, société, historicité, éducation et pratiques (Lyon)
Jury : Président / Présidente : Lionel Chaussard
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Lautesse, Hugues Chabot, Olival Freire Junior, Martha-Cecilia Bustamante, André Luis Mattedi Dias
Rapporteurs / Rapporteuses : Jan Lacki, Stéphanie Ruphy

Résumé

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L'interprétation causale de la mécanique quantique a été décrite en premier lieu par les historiens comme une conséquence de l'influence croissante du marxisme chez les physiciens des pays occidentaux. En effet, au cours des années 1950, le noyau du groupe de physiciens impliqués dans le programme causal autour de Jean-Pierre Vigier et Louis de Broglie à l'Institut Henri Poincaré est majoritairement constitué soit de membres, soit de sympathisants du PCF. Leurs travaux sont fortement influencés par les critiques soviétiques contre l'interprétation dominante de la mécanique quantique, l'interprétation dite de Copenhague. Entre autres, Vigier critique le pragmatisme qui règne dans la physique de l'après-guerre et pense que le manque de réflexion philosophique est en grande partie responsable de la crise que traverse la physique fondamentale, telle que le problème de la renormalisation. Le groupe a également porté la question de l'interprétation de la théorie au sein du PCF d'où est née une controverse au sein du parti qui a soulevé la problématique de la relation entre le marxisme et la science.La théorie fait également partie d'un programme de recherche plus global lié aux questions contemporaines en physique. Ce point est souvent oublié, ce qui mène à la conclusion erronée que la motivation du groupe IHP est seulement de nature idéologique et, par conséquent, que leur activité est hors de la science. Dès 1957, en collaboration avec des physiciens japonais, le groupe a proposé une théorie des particules élémentaires et un système de classification, à une époque où une théorie consensuelle manque encore