Auteur / Autrice : | Éric Binet |
Direction : | Cyril Tarquinio |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 10/12/2018 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale SLTC - Sociétés, Langages, Temps, Connaissances (Lorraine) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Adaptation, mesure et évaluation en santé. Approches interdisciplinaires |
Jury : | Président / Présidente : Alain Blanchet |
Examinateurs / Examinatrices : Cyril Tarquinio, Bruno Quintard, Carole Tardif, Michel Silvestre, Aurélie Untas, Jaqueline Wendland | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Bruno Quintard, Carole Tardif |
Mots clés
Résumé
Cette thèse sur travaux retrace une activité clinique et rassemble des écrits (corpus de 15 articles, monographies et un livre) sur une vingtaine d’années portant sur une forme de maltraitance intrafamiliale qui instrumentalise la sphère médicale : le Syndrome de Munchausen Par Procuration. Depuis notre première rencontre avec un cas SMPP en 1996, nous avons appris à penser les traumatismes de la petite enfance avec différents modèles psychopathologiques et des approches cliniques distinctes (psychodynamique, EMDR, Intégration du Cycle de la Vie). Dans une perspective trans- et interdisciplinaire, nous nous sommes engagés au fil du temps dans une compréhension des phénomènes traumatiques se fondant sur des hypothèses psychodynamiques, cognitives ou neurophysiologiques à la recherche d’espaces de dialectisations féconds. De là l’intérêt d’étudier ce cheminement à travers ces champs épistémologiques a priori opposés, reflet d’une évolution de la clinique actuelle, en décrivant comment des patients auteurs ou victimes du SMPP ont pu bénéficier de cette dynamique. Composée en trois parties, la première partie de cette thèse est dédiée à une présentation générale de la psychopathologie du trauma et des détresses précoces en prenant en compte les développements conceptuels traités dans nos écrits. La deuxième partie centrée sur le SMPP porte sur sa sémiologie et son étiologie, les terminologies médicales et psychopathologiques comme sur les conduites multidimensionnelles nécessaires à sa prise en charge. La troisième partie est consacrée aux différentes approches psychothérapiques que nous avons utilisées dans le traitement de patients, adultes ou enfants, concernés par le SMPP. Cette dernière partie est l’occasion de comprendre comment les notions de clivage et de dissociation peuvent être revisitées, intégrées dans une perspective neuropsychologique développementale. Caractérisé par une réflexion épistémologique basée sur un pluralisme théorique et thérapeutique, ce partage d’expérience souhaite permettre une approche psychopathologique laissant place à la complémentarité, à l’intersubjectivité et à la phénoménologie.