L’emploi des blindés français sur le front occidental d’août 1944 à mai 1945
Auteur / Autrice : | Michel Pesqueur |
Direction : | François Cochet, Rémy Porte |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 12/12/2018 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Humanités Nouvelles - Fernand Braudel (Nancy ; 2013-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de Recherche Universitaire Lorrain d’Histoire |
Jury : | Président / Présidente : Julie d' Andurain |
Examinateurs / Examinatrices : François Cochet, Xavier Boniface, Alya Aglan | |
Rapporteur / Rapporteuse : Xavier Boniface, Alya Aglan |
Mots clés
Résumé
Le but de cette thèse est d’analyser l’emploi des blindés dans globalité et jusqu’aux plus petits échelons (pelotons, équipages) c’est-à-dire à hauteur d’hommes (slogan devenu à la mode depuis). En effet beaucoup d’écrits et d’études précédents restent souvent au niveau tactique voire stratégique. Il s’agit également d’étudier les éventuelles différences entre la théorie doctrinale et son application sur le terrain, voir si l’emploi des blindés variait en fonction des acteurs et si oui pourquoi. Cette étude se veut globale, elle prend en compte, les hommes (donc leur formation, leur origine, leur passé), la doctrine et le matériel car l’emploi au combat est la réunion de tous ces facteurs. Les recherches montrent que les trois GU blindées françaises n’étaient pas employées de la même façon, la raison principale résidant dans les conceptions d’emploi des chefs. Les unités blindées françaises étaient composées d’hommes au passé et au parcours différents. Des Gaullistes historiques au jeune engagé d’aout 1944 en passant par les rappelés de l’armée d’Afrique. Tous se retrouvèrent dans les tourelles avec un même but libérer le pays. Elles-mêmes avaient des origines diverses. Certaines n’avaient cessé de combattre, d’autres étaient restées en Afrique du nord ou en Afrique occidentale jusqu’au débarquement allié de novembre 1942. Mais toutes montrèrent un haut niveau de maîtrise tactique et de professionnalisme Leur équipement et leur organisation étaient homogènes car d’origine américain. Leur concept d’emploi était celui dicté par les FM qu’elles adaptèrent à leur main pour combattre à la Française et parfois marquer leur différence par rapport aux alliés. Une fois engagées, elles tinrent toute leur place aux côtés des unités alliés, prouvant leur valeur et marquant ainsi la renaissance de l’armée française. Cette unicité d’organisation, de doctrine et d’équipement masque cependant des différences dans l’emploi. Elles furent tributaires des grandes unités auxquelles elles étaient rattachées et de leur chef. L’emploi des unités blindées dépendait en grande partie des hommes. Des chefs d’abord dont tous n’avaient pas les mêmes conceptions d’emploi des unités blindées ce qui se traduisit par des frustrations et des conflits en particulier entre les généraux Leclerc et de Lattre. Mais également des équipages qui firent preuve d’un état d’esprit remarquable mais particulier et de beaucoup d’abnégation.