L’approche interculturelle dans l’enseignement-apprentissage des langues étrangères : analyse des pratiques d’enseignement du français langue étrangère au Mozambique
Auteur / Autrice : | Feliciano José Pedro |
Direction : | Guy Achard-Bayle, Maria Filomena Dias Capucho |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage |
Date : | Soutenance le 20/11/2018 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Humanités Nouvelles - Fernand Braudel (Nancy ; 2013-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de Recherche sur les Médiations (Lorraine) |
Jury : | Président / Présidente : Maria Helena Almeida Beirão de Araújo e Sá |
Examinateurs / Examinatrices : Guy Achard-Bayle, Maria Filomena Dias Capucho, Christian Ollivier | |
Rapporteur / Rapporteuse : Maria Helena Almeida Beirão de Araújo e Sá, Christian Ollivier |
Résumé
L’approche interculturelle, devenue transversale et interdisciplinaire, a été adoptée puis érigée en composante essentielle, incontournable et incontestable en didactique de langues étrangères depuis les années 1970. Cependant, une analyse critique de la bibliographie dédiée et des différents usages, tous domaines confondus, fait ressortir des malentendus et des positionnements épistémologiques et méthodologiques diversifiés, voire même contradictoires, amenant ainsi certains auteurs à dresser des critiques et à proposer des pistes de réorientation. Par ailleurs, nous avons constaté que dans le domaine d’enseignement des langues étrangères au Mozambique, l’interculturel n’était pas aussi omniprésent et ne faisait pas l’objet de plusieurs recherches au même titre qu’en Europe, par exemple. C’est dans cette perspective que nous avons mené cette recherche afin d’évaluer les connaissances des enseignants et les mécanismes de prise en compte de cette approche dans les cours de français langue étrangère au Mozambique. Pour ce faire, nous avons analysé des documents (programmes et manuels) et mené des enquêtes par le biais d’observations non participantes, d’entretiens semi-directifs et d’un questionnaire. En croisant les résultats des différentes analyses, nous avons constaté que les discours et les représentations étaient marqués par la tendance générale caractérisant l’interculturel car, d’une part, tous les enseignants croient et déclarent savoir ce qu’il est, tout en éprouvant des difficultés à expliquer ses mécanismes et à illustrer leurs connaissances avec des activités mises en place en classe et, d’autre part, ils considèrent comme interculturelles des activités et pratiques plutôt civilisationnelles et culturalistes. Ceci nous amène à douter de la pratique de l’interculturel dans ce contexte, malgré les objectifs contenus dans le programme et les déclarations des enseignants. En effet, nous avons noté que les notions étaient mal maîtrisées, conduisant à des incohérences dans les représentations des enseignants. Nous estimons qu’il est nécessaire de mettre en place des actions visant l’approfondissement, la mise à jour des acquis et la prise en compte de cette dimension à trois niveaux : la formation des enseignants, les programmes et les manuels d’enseignement