Une intégration de la philosophie et de la pratique du Tai Ji Quan dans les curricula universitaires en France pour la prévention du stress et l'amélioration du bien-être des étudiants
Auteur / Autrice : | Rong Xu |
Direction : | Dominique Gay-Sylvestre, Jean-Elie Larrieux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'education |
Date : | Soutenance le 22/06/2018 |
Etablissement(s) : | Limoges |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Humanités (Poitiers ; 2018-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Éducation et Diversités en Espaces Francophones |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Pierre Levet |
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Lestage | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Hélène Hagège, Jacques Mikulovic |
Mots clés
Résumé
À notre époque où le matérialisme est plus que présent et où l’enseignement supérieur s’obstine à s’orienter vers les besoins économiques et la compétition mondiale, le bien-être des étudiants reste un terrain négligé. En France, nous constatons une diminution des capacités de gestion du stress et la détérioration du bien-être chez les étudiants. Le Tai Ji Quan (Tai Chi Chuan), art martial basé sur la pensée du Tao, connu comme une pratique associant le corps et l’esprit, peut-il être introduit dans les curricula universitaires afin d’apporter l’aide dont ont besoin les étudiants pour gérer leur stress et parvenir au bien-être ? Pour répondre à cette question, nous avons exploité les sources de la théorie du Tai Ji Quan et sa contribution à l’éducation ; étudié les fondements de cette pratique et analysé les avantages et les inconvénients de formations similaires existant en Chine, afin de réfléchir à l’intégration d’un curriculum de Tai Ji Quan dans le système universitaire français. A partir d’une réalité clinique de terrain, des stages de Tai Ji Quan style Chen de 18 heures ont été organisés, sur une durée de huit semaines, en 2012 et en 2013. Une étude pilote quasi expérimentale et une étude qualitative à l’aide d’entretiens semi directifs a été menée. La première de ces études monte des effets bénéfiques du Tai Ji Quan sur la réduction du stress et l’augmentation du bien-être des étudiants. De plus, les scores attribués au stage à la question finale ont montré une forte motivation des étudiants. Les résultats des entretiens, complétés par les témoignages écrits du groupe expérimental de la première recherche, montrent les bienfaits physiologiques et mentaux acquis lors de la formation. Des bénéfices ont été constatés qui se prolongent dans la vie quotidienne des étudiants. Ces données qualitatives ont permis d’identifier les points sur lesquels le curriculum du Tai Ji Quan pouvait satisfaire les besoins des étudiants et d’évaluer son programme : contenu et durée, supports matériels, situation de travail chez soi, désir de persévérer, difficultés rencontrées pendant la pratique du Tai Ji Quan et remédiations, qualification des enseignants, ainsi que les valeurs de ce curriculum apportées aux apprentis, sur le plan éducatif et sociétal.