Conséquences d’une perturbation de l’expérience sensorimotrice sur la plasticité synaptique du cortex cérébral : implication de deux modifications post-traductionnelles, la phosphorylation et la O-GlcNAcylation
Auteur / Autrice : | Julie Fourneau |
Direction : | Marie-Hélène Canu, Erwan Dupont |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neursciences |
Date : | Soutenance le 15/10/2018 |
Etablissement(s) : | Université de Lille (2018-2021) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École graduée Biologie-Santé (Lille ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Unité de Recherche Pluridisciplinaire Sport, Santé, Société (Lille) |
Résumé
La sédentarité ou un alitement prolongé sont des situations ayant en commun une perturbation sensorimotrice (PSM), conduisant à une dégradation de la posture et la locomotion, dont l’origine est à la fois musculaire et nerveuse. Des études réalisées sur un modèle animal de PSM ont notamment montré des modifications biochimiques et morphologiques au niveau du cortex sensorimoteur. Cependant, les mécanismes sous-jacents ne sont tous pas élucidés. La O-GlcNAcylation, une glycosylation atypique, est une bonne candidate pour participer à cette neuroplasticité. Par interaction avec la phosphorylation, ces modifications post-traductionnelles sont impliquées dans des processus essentiels tels que l'activité synaptique ou la morphogenèse neuronale. L’objectif principal de cette thèse a été d’étudier les mécanismes moléculaires de la plasticité synaptique du cortex sensorimoteur et d’examiner l’implication potentielle de la O-GlcNAcylation au cours d’une période de PSM. Des changements d’activation et d’expression de protéines synaptiques ont été mis en évidence, montrant une diminution de la libération des neurotransmetteurs et une réduction de l’efficacité synaptique. La O-GlcNAcylation et la phosphorylation interviennent dans ces modifications en régulant finement l’activité de protéines spécifiques. La modulation des taux corticaux de O-GlcNAcylation permet de prévenir la réorganisation du cortex somesthésique, et prévient partiellement certaines altérations des performances sensorimotrices induite par une PSM. En conclusion, ces travaux montrent que la O-GlcNAcylation, en interaction avec la phosphorylation, participe activement à la plasticité synaptique induite par une PSM.