Thèse soutenue

Conception et évaluation d'un pansement à libération de deux principes actifs pour le traitement des plaies chroniques

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Auteur / Autrice : Alejandra Mogrovejo Valdivia
Direction : Nicolas Blanchemain
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences physico-chimiques et technologies pharmaceutiques
Date : Soutenance le 21/12/2018
Etablissement(s) : Université de Lille (2018-2021)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Biologie-Santé (Lille ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Médicaments et Biomatériaux à Libération Contrôlée - Médicaments et biomatériaux à libération contrôlée: mécanismes et optimisation

Résumé

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Les plaies chroniques présentent un risque d’infection entrainant un retard de la cicatrisation et des douleurs intenses. Ils restent un problème de santé publique car leur prise en charge génère un coût élevé. Les pansements à base d’argent sont largement utilisés pour traiter les plaies déjà infectées ou présentant un risque infectieux. Néanmoins, les effets toxiques de l’argent envers les fibroblastes et les kératinocytes entraînent une perception limitée de l’efficacité remettant en cause leur bénéfice. Dans ce contexte, le projet de thèse a consisté en la conception d’un pansement à libération de deux principes actifs : un sel d’argent pour traiter l’infection et de l’ibuprofène pour soulager la douleur. Le pansement est enrobé par un système multicouches (PEM) afin de ralentir la diffusion de l’argent vers la plaie et au même temps fournir un environnement humide. Dans un premier temps, un textile en polyester a d’abord été fonctionnalisé soit par le chitosan, soit par la β-cyclodextrine tous les deux réticulés par l’acide citrique afin de former des charges négatives en surface du polyester, pour ensuite charger l’argent dans le textile. Puis le système PEM a été construit par la technique de « dip-coating » en utilisant le chitosan comme polyelectrolyte positif et la poly-cyclodextrine comme polyelectrolyte négatif. Après, un traitement thermique a été réalisé pour stabiliser les assemblages. Le système PEM a présenté une évolution linéaire en terme de gain de masse en fonction du nombre de couches déposées. La quantité d’argent et d’ibuprofène chargé sur les supports a été de 240 μg/cm2 et de 200 μg/cm2, respectivement. D’autre part, le profil de libération de l’argent atteint 3 μg/cm2 à 72 heures tandis que la libération de l’ibuprofène est prolongée jusqu’à 6 heures dans le PBS, sous conditions statiques. Les études biologiques ont montré la cytocompatibilité du pansement vers les cellules épithéliales embryonnaires de poumon humain (lignée L132) et une excellente activité antibactérienne contre les souches S. aureus et E. coli. Finalement, une étude préliminaire a été réalisée in vivo chez la souris C3H/HE présentant une plaie infectée par E. coli. Les pansements testés ont été appliqués sur les plaies et maintenus pendant 3 jours. Seul le pansement ne contenant pas d’argent (contrôle négatif) présentait encore une colonisation par E. coli.