Thèse soutenue

Architecture et irreprésentable. Pour une critique du sublime

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Aleksey Sevastyanov
Direction : Holger Schmid
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 03/12/2018
Etablissement(s) : Université de Lille (2018-2021)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Lille ; 2006-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Savoirs, textes, langage (Villeneuve d'Ascq, Nord)
Jury : Président / Présidente : Daniel Payot
Examinateurs / Examinatrices : Holger Schmid, Daniel Payot, Jean Stillemans, Ruth Webb, Mildred Galland-Szymkowiak
Rapporteurs / Rapporteuses : Daniel Payot, Jean Stillemans

Mots clés

FR  |  
EN

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

Cette étude s’attache à analyser l’aspiration des théories architecturales contemporaines à l’idée d’« auto-définition » de l’œuvre architecturale à travers le débat philosophique qui oppose l’irreprésentable à la représentation dans l’art. Nous entendons, en nous appuyant sur la définition donnée par Jacques Rancière dans Le destin des images, par le terme générique d’« irreprésentable » un évènement ou une idée dont on dit que la singularité dépasse toute la représentation que peut fournir l’iconographie architecturale. Nous soutenons que l’idée d’« auto-définition » de l’architecture se présente sur le plan conceptuel comme une tentative de représentation de l’irreprésentable. La contradiction interne qu’un tel projet génère exige une technique supplémentaire qui transformerait cette contradiction en une affirmation d’exceptionnalité nouvelle de l’œuvre. Cette technique n’est pas une invention récente, son nom historique est le sublime.Notre travail montre que sous ses formes diverses le concept de sublime est impliqué dans les mutations de la discipline architecturale, de telle sorte que l’historicité du sublime pourrait être confondue avec celle de l’architecture ; ce non pas du point de vue de l’iconographie, de l’évolution des styles et des formes architecturales, ni non plus comme une manière spécifique de voir l’architecture, mais précisément en termes de rapport particulier entre la forme et le contenu, entre une manière de faire et une manière de dire, ou plutôt selon une certaine condition de possibilité autorisant les opérations d’inclusion et d’exclusion des éléments théoriques hétérogènes au sein du discours architectural.