La musicalité de la peinture : de la métaphore au concept, penser une forme silencieuse de musicalité
Auteur / Autrice : | Ninon Poitevin |
Direction : | Bernard Sève |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 24/11/2018 |
Etablissement(s) : | Université de Lille (2018-2021) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Lille ; 2006-....) |
Jury : | Président / Présidente : Bernard Vouilloux |
Examinateurs / Examinatrices : Bernard Sève, Bernard Vouilloux, Marianne Massin, Véronique Goudinoux, Sarah Troche, Florence Gétreau | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Bernard Vouilloux, Marianne Massin |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L’expression « musicalité de la peinture », et tous ses usages dérivés se sont multipliés dans les discours depuis la fin du XIXe siècle. La vivacité de cette métaphore conflictuelle s’est peu à peu diluée en raison du phénomène d’auto-alimentation verbale et opérale dont elle est l’objet. La validation de l’usage d’une telle métaphore suppose donc sa revivification et sa relève par le concept. Elle peut en effet être pensée, par opposition à la musicité, comme part nécessaire (et non présence élargie) de la musique. Elle est alors comprise comme principe d’animation silencieuse et siège du sens et de l’expressivité musicale. Ainsi, en tant que liant et Forme structurante, elle est apte à s’incarner dans d’autres matériaux et notamment le matériau pictural. Elle est reconnaissable dans ce matériau insonore, du point de vue de la production, par l’esthétique de l’Achevé-inachevé qu’elle met en place, et du point de vue de la réception, par l’expérience esthétique spécifique qu’elle provoque, allant vers une compréhension émotive toujours réajustée et infinie de l’œuvre picturale « musicale ».