La surveillance diffuse : entre Droit et Norme
Auteur / Autrice : | Clémence Codron |
Direction : | Jean-Jacques Lavenue |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit public |
Date : | Soutenance le 15/06/2018 |
Etablissement(s) : | Université de Lille (2018-2021) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des Sciences Juridiques, Politiques et de Gestion (Lille ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études et de recherches administratives politiques et sociales (Lille) - Centre d'Etudes et de Recherches Administratives- Politiques et Sociales / CERAPS |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L’évolution des notions juridiques de vie privée et de données personnelles. A l’inverse de la littérature foisonnante sur le thème de la surveillance, il ne s’agit pas ici de mettre en avant la nécessité de trouver un équilibre entre la surveillance entendue dans sa dimension sécuritaire et la protection de la vie privée et des données personnelles, en ce qu’elle constitue une liberté fondamentale reconnue par les institutions françaises et européennes. Cette recherche d’une balance équilibrée entre sécurité et liberté doit nécessairement être dépassée pour comprendre le phénomène de surveillance diffuse. La surveillance n’est plus la simple activité de recherche de renseignements concernant un individu potentiellement dangereux. Elle s’inscrit plutôt dans la poursuite de ceque Hannah Arendt qualifie de « crise de la culture ». La surveillance diffuse est même l’une des caractéristiques de la culture contemporaine dominée par la peur, la consommation et l’aliénation par les technologies. Devenue la nouvelle norme sociale admise, la surveillance diffuse désinstitue le droit des données personnelles et la protection de la vie privée. Progressivement, elle désinstitue également le Droit au profit du libéralisme économique qu’elle porte en son sein.