Détermination des sources trophiques et du rôle de la méiofaune dans les habitats intertidaux à substrat meuble de la baie de Marennes-Oléron, France, et de la baie de Sylt-Rømø, Allemagne : mise en évidence de l’importance de la voie trophique microphytobenthos-méiofaune par détermination de la structure des communautés, l’utilisation des traceurs de la matière et les modèles de réseaux trophiques basés sur l’analyse inverse
Auteur / Autrice : | Luuk van der Heijden |
Direction : | Benoît Lebreton, Harald Asmus |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie de l'environnement, des populations, écologie |
Date : | Soutenance le 18/12/2018 |
Etablissement(s) : | La Rochelle en cotutelle avec Christian-Albrechts-Universität (Kiel, Allemagne) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Euclide (La Rochelle ; 2018-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Littoral, Environnement et Sociétés (La Rochelle) |
Jury : | Président / Présidente : Gérard Blanchard |
Examinateurs / Examinatrices : Benoît Lebreton, Harald Asmus, Gérard Blanchard, Jack J. Middelburg, Tom Moens, Martin Wahl, Nathalie Niquil, Jadwiga Rzeźnik-Orignac | |
Rapporteur / Rapporteuse : Jack J. Middelburg, Tom Moens, Martin Wahl |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La méiofaune joue un rôle important dans le fonctionnement des habitats benthiques à substrat meuble (ex. flux de matière) en relation avec sa production élevée, sa position trophique intermédiaire et les importants transferts d’énergie vers les niveaux trophiques supérieurs qui y sont lié. Les relations trophiques et les flux de matière organique liés à la méiofaune restent néanmoins mal connus ou peu pris en compte. Afin de mieux appréhender le rôle de la méiofaune, la structure des communautés et les relations trophiques entre les sources de nourriture et ces consommateurs ont été déterminées dans cinq habitats à substrat meuble (i.e., vasière nue, herbier, zone à sables) de la baie de Marennes-Oléron, France, et de la baie de Sylt-Rømø, Allemagne, en tenant compte des variations temporelles. Le peuplement de méiofaune s’est trouvé être dominé par les nématodes et les copépodes benthiques. Les biomasses de microphytobenthos et de matière organique du sédiment sont apparues comme étant deux facteurs structurants pour les communautés. L’utilisation combinée de différents traceurs de la matière (i.e., isotopes stables, acides gras) a démontré que le microphytobenthos et les bactéries étaient les ressources trophiques majeures de la méiofaune dans les cinq habitats étudiés. Les mesures réalisées sur la structure des communautés et les données issues des traceurs de la matière ont été implémentées dans des modèles de réseaux trophiques. Dans tous les habitats, ces modèles ont mis en évidence que le flux de carbone dominant était issu du microphytobenthos, ceci démontrant les très faibles changements de comportements alimentaires malgré les importantes différences de sources trophiques en termes de disponibilité et de production des sources de nourriture entre ces différents habitats. Tous les groupes trophiques de nématodes, à l’exception des déposivores sélectifs, étaient particulièrement sélectifs et s’alimentaient majoritairement à partir de microphytobenthos, ceci étant à l’origine d’une forte production et d’un court temps de renouvellement de la méiofaune. En conclusion, cette thèse démontre le rôle important de la méiofaune dans les habitats à substrat meuble ainsi que l’importance de la relation trophique entre le microphytobenthos et la méiofaune dans le fonctionnement de ces réseaux trophiques.