Thèse soutenue

Transitions énergétiques et politiques à l’orée du XXIe siècle : l’émergence en France d’un modèle territorial de transition énergétique

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Auteur / Autrice : Marie Dégremont-Dorville
Direction : Olivier Borraz
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science politique. Sociologie politique comparée
Date : Soutenance le 14/05/2018
Etablissement(s) : Paris, Institut d'études politiques
Ecole(s) doctorale(s) : École de la recherche de Sciences Po (Paris ; 1995-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de sociologie des organisations (Paris)
Jury : Président / Présidente : Anne-Cécile Douillet
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Borraz, François-Mathieu Poupeau, Christine Cros, Patrick Le Lidec, Géraldine Pflieger
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne-Cécile Douillet, François-Mathieu Poupeau

Résumé

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Notre thèse interroge les processus de transition énergétique engagés dans les collectivités territoriales françaises, en les inscrivant dans une perspective historique. Nous analysons les politiques territoriales de développement des énergies renouvelables, de maîtrise de la demande et de modernisation des réseaux d’énergie, qui se développent depuis le milieu des années 2000. Elles se déploient dans un contexte de remise en cause des logiques historiques gouvernant les politiques publiques françaises dans le domaine de l’énergie, et en particulier le secteur de l’électricité. Cela offre des opportunités à un ensemble d’acteurs en contestant les principes d’organisation, mettant en avant des logiques alternatives, qu’ils construisent et étayent depuis plusieurs décennies. A la faveur de l’action d’entrepreneurs politiques, qui mobilisent des ressources acquises au cours de leur carrière, un modèle énergétique alternatif se construit à l’échelle territoriale. Progressivement, il se traduit par l’émergence de systèmes productifs locaux, principalement pilotés par les conseils régionaux et les métropoles. Ces processus entraînent des changements, la plupart du temps incrémentaux, mais qui connaissent des phases d’accélération et peuvent entraîner de profondes transformations des systèmes énergétiques. Ils introduisent une différenciation au sein de l’organisation nationale du secteur de l’énergie, d’autant plus puissante qu’elle est portée de manière standardisée. Au vu de l’importance de l’énergie dans la structuration de l’Etat, ces transitions pourraient avoir des effets sur l’action publique et sur l’Etat lui-même.